10024e séance – matin & après-midi
CS/16201

Conseil de sécurité: l’ONU, « une bureaucratie boursouflée » pour les États-Unis, mais pour les autres, une organisation incontournable qui, après 80 ans, mérite des changements

Les États-Unis ont joué les trouble-fête aujourd’hui en traitant l’ONU de « bureaucratie boursouflée », inefficace, dépensière et irresponsable, alors que le Conseil de sécurité célébrait, avec une déclaration présidentielle, les 80 ans de la vieille dame. Le monde de 2025 n’étant pas celui de 1945, il faut adapter notre Organisation, sans en trahir les idéaux, a contré la France parmi d’autres.

Avant de laisser la parole à plus de 70 délégations au débat phare de la présidence russe -sur le thème « L’Organisation des Nations Unies: cap sur l’avenir »-, le Secrétaire général a fixé son ambition pour le Conseil de sécurité: « faire de cette chambre un lieu digne des espoirs de chaque homme, femme et enfant ».

L’efficacité de l’ONU à l’épreuve des critiques

L’ONU d’aujourd’hui n’est plus guidée par sa mission fondatrice, ont insisté les États-Unis. L’ONU s’est perdue. Elle est devenue une enceinte de propagande et de divisions qui mettent à mal la souveraineté nationale et provoquent des controverses au lieu de rassembler les États pour répondre aux questions qui nous concernent tous.

L’ONU doit être au service des États Membres, lesquels ne devraient jamais avoir à répondre à une bureaucratie irresponsable, a tranché la déléguée américaine, annonçant que son pays continuera de rejeter les initiatives qui ne relèvent pas des objectifs de la Charte. En tant que plus gros contributeur au budget de l’ONU, les États-Unis veulent « un retour sur investissement » et encouragent les autres pays à faire de même, a tonné la représentante américaine.

Son homologue de la Chine a rappelé que le Président Xi a fait des propositions pour un nouveau système de gouvernance mondiale plus juste et équitable. L’ONU doit rester la plateforme qui permet au monde d’établir des normes et des règles mais elle doit se transformer en remédiant aux pratiques obsolètes tout en servant l’intérêt de ses États Membres.

Une ONU capable de relever les défis des 80 prochaines années

Le constat selon lequel il faut adapter l’Organisation, sans en trahir les idéaux » a été très largement partagé ce matin, même si, selon la Russie, tout le monde n’attend pas la même chose des réformes. Si les défis modernes ne peuvent être surmontés sans l’ONU, a-t-elle estimé, l’Initiative ONU80 du Secrétaire général ne doit pas pour autant être mise en œuvre sans un contrôle strict des États Membres et sans le respect des résolutions et décisions des organes de l’ONU. C’est en adhérant à la Charte que nous pourrons assurer la transition la plus harmonieuse possible vers un multilatéralisme authentique et efficace, bénéfique à tous les États, a insisté le délégué russe.

Or, dans le système de relations internationales issu de l’après-guerre froide, certains acteurs se sont arrogé le rôle de dirigeants, de gendarmes et de juges du monde, a pointé le délégué en les accusant de tenter d’imposer un ordre mondial unipolaire fondé sur des règles qu’ils ont eux-mêmes définies. Une approche qui se heurte à une résistance de plus en plus visible de la part de la majorité mondiale, a fait remarquer le représentant russe.

Cette intervention n’a pas manqué de déclencher des commentaires acerbes comme ceux du Royaume-Uni qui a dénoncé « l’hypocrisie de la Russie » qui se présente comme la défenseure de la Charte alors qu’elle bafoue les principes fondamentaux de l’égalité souveraine et viole ouvertement les principes du non-recours à la force et du respect de l’intégrité territoriale d’un autre État. Une telle attitude tourne en dérision la mission même du Conseil de sécurité, conçu pour faire respecter le droit international et maintenir la paix et la sécurité dans le monde, s’est indigné le délégué britannique.

Dans sa déclaration présidentielle, le Conseil redit son attachement au rôle central que joue l’Organisation des Nations Unies dans les affaires internationales dans le système multilatéral, en tant que cadre de dialogue constructif entre ses États Membres. Il souligne sa détermination à renforcer le rôle de l’Organisation dans l’ensemble de ses mandats et activités, en veillant à ce qu’elle soit adaptée, efficace et apte à réagir face aux défis présents et futurs, et réaffirme son appui au renforcement de la coopération et de la coordination au sein du système des Nations Unies.

Un Conseil de sécurité plus efficace et plus représentatif

L’essence même du Conseil est d’exister pour les peuples qui, depuis huit décennies, ont placé leur confiance dans cet organe pour les sauver du fléau de la guerre, a fait remarquer le Secrétaire général, estimant qu’il est de notre devoir de forger un organe capable de relever les défis des 80 prochaines années, un organe qui apporte justice et sécurité à tous.

Certes, le Conseil a connu des succès au fil des décennies, comme l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud, la stabilisation du Cambodge, du Libéria et du Timor-Leste, ou encore la prévention d’une guerre entre grandes puissances. Mais, a pointé M. António Guterres, sa crédibilité est trop souvent minée par ses blocages et les violations des principes de la Charte par certains membres, ces principes que nous avons tous librement acceptés en tant que nations souveraines.

La réforme du Conseil, qui est attendue depuis longtemps, passe, selon le Secrétaire général, par l’élargissement de sa composition pour mieux représenter l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique. « Ce n’est pas seulement une question de justice, c’est aussi une question d’efficacité », a-t-il fait valoir, y voyant une manière de surmonter les blocages et d’apporter de la stabilité dans un monde de plus en plus multipolaire.

Sur la question du droit de veto, il a invité le Conseil à se pencher sur la proposition de la France et du Royaume-Uni visant à en limiter l’usage.

Sa vision a été relayée, entre autres, par la France, l’Algérie, la Sierra Leone, ou encore le Guyana pour qui « il est tout simplementinacceptable que 6,6% des voix puissent en annuler 93,3% ». La Sierra Leone a insisté pour que les membres du Conseil mettent de côté leurs intérêts particuliers et assument leur responsabilité première en matière de paix et de sécurité internationales, « dans l’intérêt de l’humanité tout entière ».

Quel(le)s candidat(e)s au poste de Secrétaire général?

La question du futur secrétaire général était à l’esprit de plusieurs délégations. Le processus de sélection pour un poste si important doit être purement basé sur le mérite, ont estimé les États-Unis, estimant que le vivier de candidats doit être aussi large que possible et ouvert à tous les groupes de pays. Après 80 ans, il est grand temps qu’une femme prenne la tête de cette Organisation, a argué le Danemark. Au cours de ce processus, a espéré le Panama, les dirigeants, les parcours et les profils du monde en développement devront être reconnus pour occuper cette fonction importante.

Face aux dérives, à la fracturation et au désordre du monde, c’est un multilatéralisme des valeurs et du droit qui doit nous guider, a conclu la France.

Interventions des États non membres

Entre alarmisme devant l’état actuel du monde et foi, malgré tout, en l’avenir, les délégations des États non membres ont concentré leurs interventions autour de trois axes: le respect strict d’une Charte attaquée de toutes parts, la réforme attendue de longue date du système des Nations Unies et l’Initiative ONU80 du Secrétaire général.

S’agissant du premier point, le Venezuela, au nom du Groupe des Amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, a, dans le droit fil de la note de cadrage distribuée par la présidence russe, rejeté l’unilatéralisme et le « deux poids, deux mesures ». « La paix par la force est clairement incompatible avec la Charte », a cinglé le délégué, en dénonçant les frappes préventives contre le programme nucléaire iranien et « les déploiements militaires » en Amérique latine et dans les Caraïbes au prétexte de légitime défense.

« Nous sommes à un tournant: soit nous glissons toujours davantage vers un monde dominé par la force, les divisions et l’unilatéralisme, soit nous revenons vers le chemin du multilatéralisme et du droit. » L’Azerbaïdjan a également rappelé que les buts et principes de la Charte ne doivent pas être interprétés de façon arbitraire « pour notamment justifier une agression ».

Comparant l’ONU à une arche, l’Indonésie a indiqué que celle-ci, confrontée à de graves tempêtes, « tangue » fortement. « Les divergences géopolitiques ont emmené l’arche dans des eaux inconnues, et de nouvelles tempêtes continuent de se lever, des changements climatiques à l’espace extra-atmosphérique en passant par l’intelligence artificielle, provoquant l’angoisse de nombreuses nations ayant cherché refuge dans l’arche. »

« Si nous ne défendons pas les valeurs de responsabilité et d’état de droit, et si nous ne cessons pas de traiter certains États comme s’ils étaient au-dessus du droit, le système international restera en crise », a averti l’Égypte. Une inquiétude partagée par la République populaire démocratique de Corée qui a estimé que la cause profonde de la « situation tragique actuelle » est à chercher dans les pratiques arbitraires des forces hégémoniques qui bafouent les principes de la Charte.

L’armure de la Charte et du droit

« Le principe d’égalité souveraine des États doit être strictement respecté », a dit ce pays, en dénonçant les sanctions et toute application sélective du droit international. La Suisse a indiqué que la Charte, véritable « boussole », ne perdurera « que si nous choisissons, encore et toujours, le droit plutôt que la force, et la coopération plutôt que la confrontation ».

Le paragraphe 4 de l’Article 2 de la Charte a également été vu par le Liechtenstein comme la pierre angulaire de ce document. Lu conjointement avec ses autres paragraphes, il indique clairement que la souveraineté, exprimée par l’appartenance à l’ONU, est la base juridique pour interdire l’agression et la guerre entre États.

À l’instar d’autres pays tels que l’Italie, la République tchèque, la Finlande -au nom des pays nordiques- ou encore la Suisse, le Liechtenstein a dénoncé la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. L’Union européenne a jugé regrettable que l’organisateur de ce débat, la Russie, membre permanent du Conseil, ait lancé une guerre d’agression « à grande échelle, injustifiée et illégale ».

« Nous bénéficions tous de la défense du droit international, parce qu’il nous permet de sortir d’une situation de tous contre tous et de la règle selon laquelle la force a toujours raison », a déclaré l’Afrique du Sud, appuyée par le Kazakhstan. Rappelant que « la Charte n’est pas un menu dans lequel on choisit ce qui nous arrange », l’Autriche a en particulier dénoncé l’exercice du droit de veto pour se protéger de toute reddition de compte. « Les fondations mêmes de la sécurité collective sont alors ébranlées. »

De son côté, le Portugal a rappelé l’importance de l’Article 27, paragraphe 3 de la Charte des Nations Unies qui dispose qu’une partie à un différend doit s’abstenir de voter dans les décisions prises en vertu du Chapitre VI et du paragraphe 3 de l’Article 52. Cet article doit être pleinement mis en œuvre, notamment par un véritable suivi de l’initiative sur le veto de l’Assemblée générale, a souhaité le Portugal.

Appels à une réforme réparatrice

La réforme du système des Nations Unies, et en particulier du Conseil de sécurité, a été réclamée avec force par les délégations, notamment par l’Autriche pour qui le Conseil doit refléter les réalités actuelles. « Un Conseil non réformé portera toujours le fardeau de la défiance », a déclaré l’Afrique du Sud. Dans ce droit fil, l’Autriche appuyée par le Koweït, a demandé que l’injustice historique faite à l’Afrique soit corrigée. Ces deux pays président le processus de négociations intergouvernementales autour de la réforme du Conseil.

Le Japon a souhaité que ce processus aboutisse à des progrès tangibles en vue de l’entame dès que possible de négociations sur la base d’un texte. De leur côté, les Philippines ont appelé à miser sur le leadership des membres permanents pour promouvoir des réformes tant attendues, tandis que le Portugal et le Brésil ont souhaité un élargissement des deux catégories de membres du Conseil. Le Brésil a en effet invité le Conseil à promouvoir un multilatéralisme inclusif où le Sud mondial joue un rôle accru dans la prise de décisions sur la paix et la sécurité.

« Le Conseil doit devenir plus représentatif, plus transparent et plus redevable », a déclaré la Suisse. Elle a appelé à la responsabilité et à la retenue dans l’usage du droit de veto, conformément au Code de conduite du Groupe Responsabilité, cohérence et transparence (Groupe ACT), et à l’application stricte de l’Article 27, paragraphe 3 de la Charte. « Le droit de veto s’accompagne d’une responsabilité particulière: celle de favoriser l’action collective, non de l’entraver. » Le Mexique a, lui, jugé prioritaire de renforcer l’Assemblée générale, « organe représentatif mondial qui doit faire contrepoids au Conseil ».

Les délégations ont également plaidé pour une coopération renforcée entre l’ONU et les organisations régionales, en particulier l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), pour la Thaïlande. De son côté, l’Afrique du Sud a souhaité que l’engagement pris dans la résolution 2719 (2023) sur le financement des opérations de soutien à la paix de l’Union africaine (UA) par des contributions volontaires onusiennes soit honoré. « Malheureusement, la dynamique au sein du Conseil n’a pas encore permis la bonne mise en œuvre de la résolution. »

ONU80, oui, mais avec les contributions budgétaires de tous

Enfin, au sujet de l’Initiative ONU80 du Secrétaire général, jugée « essentielle » par l’Afrique du Sud, l’Égypte a souhaité qu’elle contribue à restaurer la confiance de certains contributeurs majeurs dans « l’efficience, l’efficacité et la nécessité de l’ONU ». Cependant, a ajouté le délégué égyptien, cette crise de liquidités persistera tant que certains pays refuseront de verser leurs contributions à temps, intégralement et sans conditions. À cet égard, il a dénoncé la vision selon laquelle les mandats de l’Organisation seraient « un menu dans lequel certains choisissent ce qui convient à leurs politiques et refusent de financer ce qui ne correspond pas à leurs intérêts étroits et à court terme ».

Le représentant de la Jamaïque, qui s’est exprimé en tant que Coprésident du groupe de travail informel ad hoc sur l’examen de l’exécution des mandats dans le cadre de cette Initiative, a estimé que l’Organisation et ses États Membres gagneraient à ce que les mandats soient « plus clairs, plus ciblés, moins redondants » et produisent un impact maximal avec les ressources disponibles. De plus, a-t-il ajouté, l’examen de la manière dont les mandats du Conseil sont créés, mis en œuvre et examinés pourrait offrir des perspectives pour l’ensemble du système des Nations Unies.

Pour le Brésil les discussions sur l’Initiative devraient se tenir à l’Assemblée générale, où tous les États Membres sont également représentés. De son côté, le Maroc a considéré l’Initiative ONU80 comme « une occasion de refonder les fondamentaux des Nations Unies, notamment en matière de redevabilité, de cohérence et de proximité avec le terrain ».

Cette Initiative ne doit pas être menée au détriment des mandats essentiels de l’ONU, au bénéfice notamment des pays en développement, ont toutefois rappelé les Philippines. « Dépenser moins ne doit pas être compris comme une occasion de réduire l’action efficace de l’Organisation en matière de développement durable et de protection des droits humains », a déclaré l’Allemagne. Pour la Finlande, la réforme de l’ONU ne doit pas consister en un simple exercice de réduction des coûts.

Un point de vue partagé par le Portugal qui a rappelé que la recherche de l’efficience ne peut se faire au détriment de la légitimité et de la crédibilité. « Cette Initiative rappelle que toute réforme n’est pas un exercice abstrait mais une nécessité existentielle. » La réforme ne doit pas être idéologique, mais urgente et pragmatique, a appuyé l’Italie. « La valeur de l’arche ne se juge pas à l’aune des résolutions qu’elle adopte mais des vies qu’elle sauve », a enfin rappelé l’Indonésie, filant la métaphore tout au long de son discours.

Maintien de la paix et de la sécurité internationales

L’Organisation des Nations Unies: cap sur l’avenir (S/2025/592)

Texte de la déclaration du Président du Conseil de sécurité (PRST/2025/7)

À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil de sécurité réaffirme son attachement à la Charte des Nations Unies, notamment à l’intégralité des buts et principes qui y sont énoncés, ainsi qu’à un ordre international fondé sur le droit international, lequel est le socle indispensable d’un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste et de la coopération interétatique visant à prévenir les menaces contre la paix et la sécurité internationales et à y faire face. À cet égard, il réaffirme son attachement au multilatéralisme.

Le Conseil rappelle les buts pour lesquels l’Organisation des Nations Unies a été créée, notamment celui de préserver les générations futures du fléau de la guerre. Il est conscient de la complexité des défis et des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales, et souligne la nécessité d’y apporter des réponses globales, dans le respect de la Charte des Nations Unies, notamment en promouvant le règlement pacifique des différends.

Le Conseil rappelle que la Charte lui confère la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales et, à cet égard, souligne que tous les États, les organisations internationales et régionales et les partenaires concernés doivent respecter le droit international, y compris la Charte. Il reconnaît le rôle essentiel que jouent les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales des Nations Unies dans la promotion et le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le Conseil redit son attachement au rôle central que joue l’Organisation des Nations Unies dans les affaires internationales dans le système multilatéral, en tant que cadre de dialogue constructif entre ses États Membres. Il souligne sa détermination à renforcer le rôle de l’Organisation dans l’ensemble de ses mandats et activités, en veillant à ce qu’elle soit adaptée, efficace et apte à réagir face aux défis présents et futurs, et réaffirme son appui au renforcement de la coopération et de la coordination au sein du système des Nations Unies.

Le Conseil salue la contribution positive que l’Organisation apporte depuis 80 ans à la défense de la Charte et rappelle qu’il importe que les activités des organes et institutions des Nations Unies soient menées conformément à celle-ci.

Le Conseil souligne le rôle important que jouent les organisations et accords régionaux et sous-régionaux dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies et aux buts et principes qui y sont énoncés, et se félicite de la coopération avec ces organisations et accords. Il se félicite par ailleurs que les organisations régionales et sous-régionales contribuent à la promotion et à la réalisation d’activités conformes à la Charte.

Mû par l’intérêt général de l’humanité, le Conseil de sécurité souligne qu’il est déterminé à faire appliquer la Charte dans toutes ses activités et qu’il entend collaborer étroitement avec tous les partenaires concernés afin d’assurer l’application pleine, effective et cohérente de la Charte, outil indispensable au maintien de la paix et de la sécurité internationales.

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