« Il existe un décalage entre les progrès constatés sur le papier et la réalité observée sur le terrain, qui continue d’être marquée par la violence »: c’est le constat qu’a dressé ce matin la Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, lors de la réunion trimestrielle que le Conseil consacre à la situation dans le pays. Les membres du Conseil ont eux aussi décrit une situation catastrophique sur le terrain, parlant de « situation humanitaire dégradée », de « crise humanitaire dramatique » et de « meurtres d’innocents ». Les représentants de la RDC et du Rwanda se sont quant à eux, une nouvelle fois, vivement opposés en fin de séance.
Couverture des réunions
Le Conseil de sécurité a tenu, ce matin, sa réunion d’information mensuelle sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », l’occasion pour le Coordonnateur spécial adjoint pour le processus de paix au Moyen-Orient de faire le point sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016), laquelle appelle Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » et à « respecter pleinement toutes ses obligations juridiques à cet égard ».
La persistance des conflits, des catastrophes climatiques et des trébuchements de l’ONU a semblé plonger dans l’incertitude, voire la crainte de l’avenir, les 124 chefs d’État et de gouvernement et 45 ministres appelés à deviser sur le thème « Mieux ensemble: 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains ».
Les principes fondateurs des Nations Unies sont menacés, se sont une nouvelle fois inquiétés nombre de chefs de gouvernement et de ministres qui se sont succédé à la tribune de l’Assemblée générale, au cinquième jour du débat général.
Devant le constat d’une « humanité à la croisée des chemins », les chefs de gouvernement qui se sont réunis aujourd’hui au quatrième jour du débat général de l’Assemblée générale ont axé leurs interventions sur la recherche d’une issue aux défis multiples engendrés par les changements climatiques, les failles d’un système financier international inégalitaire ou encore les effets du repli protectionniste.
Le Conseil de sécurité a rejeté, cet après-midi, un projet de résolution soumis par la Chine et la Fédération de Russie, qui prévoyait une prorogation technique de six mois, jusqu’au 18 avril 2026, du Plan d’action global commun (PAGC) sur le programme nucléaire iranien et de la résolution 2231 (2015) qui l’a approuvé, afin de maintenir la levée des sanctions de l’ONU d’avant 2015 contre l’Iran.
« Le désarmement nucléaire n’est pas la récompense de la paix: il en est le fondement », a déclaré aujourd’hui, à l’ouverture de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le Secrétaire général de l’ONU. Dans une déclaration lue par son Chef de Cabinet, M. António Guterres a rappelé les États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à leurs obligations en matière d’élimination de leurs arsenaux, et appelé les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), « pour mettre fin une fois pour toutes au sombre héritage » de ces essais. Parmi les participants, beaucoup ont évoqué les conséquences de cette expérience traumatisante, tant pour leur population que pour l’environnement.
La troisième journée de débat général a vu défiler à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies une quarantaine de dirigeants mondiaux tout aussi inquiets que ceux qui les ont précédés, mais malgré tout porteurs d’espoir et d’idées pour avancer tant bien que mal sur un chemin ponctué de conflits et de crises. Ils ont également exprimé leurs positions sur leur maison commune -l’Organisation des Nations Unies- qui, alors qu’elle souffle ses 80 bougies, peine à garder le cap.
Un « mignon bébé tigre »: c’est ainsi que le Président de la République de Corée a comparé cet après-midi l’intelligence artificielle (IA) devant le Conseil de sécurité. Un animal qui se transformera, selon l’usage que l’on en fait, en compagnon fidèle ou en « prédateur extrêmement dangereux », a aussitôt ajouté M. Lee Jae Myung.
« Ce sont les armes qui décident de qui survit. » Par cette phrase, le Président ukrainien a donné le ton de la deuxième journée du débat général de l’Assemblée générale, les orateurs qui se sont succédé à la tribune faisant le constat d’un monde dominé par la force, où « ce qui est arrivé peut arriver à nouveau », selon les mots de Primo Levi, cités par la Suisse.