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Tony Scott

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Pour les articles homonymes, voir Tony Scott (homonymie) et Scott.

Tony Scott
Tony Scott en 2006.
Données clés
Nom de naissance Anthony David Leighton Scott
Naissance
North Shields (Angleterre, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Décès (à 68 ans)
San Pedro (Californie, États-Unis)
Profession
Films notables voir filmographie
Séries notables Numbers
The Good Wife
Labyrinthe

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Anthony Scott, dit Tony Scott [ˈ t ə ʊ n i s k ɒ t][1] , né le à North Shields, dans le North Tyneside, en Angleterre, et mort le à San Pedro, en Californie, est un réalisateur, scénariste et producteur britannique.

Son œuvre cinématographique se compose de seize longs métrages orientés vers l'action.

Il est révélé en 1986 au grand public par le succès mondial de Top Gun , tandis que quelques-uns de ses échecs commerciaux, comme Les Prédateurs (1983), Le Dernier Samaritain (1991) ou True Romance (1993), obtiennent beaucoup plus de succès après leur sortie en vidéo.

Au début des années 2000, il signe deux succès du cinéma d'espionnage hollywoodien : Ennemi d'État (1998) et Spy Game : Jeu d'espions (2001).

Il a aussi dirigé à cinq reprises l'acteur Denzel Washington dans USS Alabama (1995), Man on Fire (2004), Déjà vu (2006), L'Attaque du métro 123 (2009) et Unstoppable (2010).

Il est le frère de Ridley Scott, avec qui il a fondé la société de production Scott Free Productions en 1995, et l'oncle des réalisateurs Luke, Jake et Jordan Scott (également romancière).

Biographie

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Jeunesse et formation

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Anthony David Leighton Scott[2] naît le à North Shields dans le North Tyneside [3] .

Il joue, à seize ans, dans le premier court métrage de son frère, Boy and Bicycle .

Diplômé en arts graphiques de la Sunderland Art School et du Royal College of Art de Londres, il se passionne pour le cinéma lors d'études complémentaires au Leeds College of Art and Design.

Débuts et révélation (années 1970-1980)

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Son moyen métrage Loving Memory est présenté à la 10e Semaine de la critique, durant le Festival de Cannes 1971.

En 1973, il dirige un plan de Barry Lyndon de Stanley Kubrick [4] . La même année, il fonde avec son frère Ridley la compagnie de production publicitaire RSA[5] .

Durant plus de dix ans, chacun réalise des centaines de publicités et développe un style propre[Lequel ?] , qui n'est cependant pas exempt de similitudes[Lesquelles ?] .

En 1982, Tony Scott passe au long métrage avec Les Prédateurs , film de vampire hyper-stylisé éreinté par la critique, malgré la présence de Catherine Deneuve et David Bowie. C'est avec le temps que le film devient culte. Le succès commercial, le cinéaste le connaît de façon fulgurante quatre ans après, avec Top Gun . Réussite phénoménale au box-office (plus de 175 millions de dollars de recettes pour les seuls États-Unis), consécration de Tom Cruise au panthéon des vedettes hollywoodiennes, et première association avec le duo de producteurs Don Simpson-Jerry Bruckheimer.

En 1987, il réalise le clip de One More Try de George Michael, extrait de l'album Faith . La même année, il retrouve le duo Don Simpson-Jerry Bruckheimer pour une suite, Le Flic de Beverly Hills 2 et en 1990 pour Jours de tonnerre , qui marque ses retrouvailles avec Tom Cruise. En 1990 toujours, il dirige Kevin Costner dans Vengeance , cette fois un échec critique et commercial.

Blockbusters et films cultes (années 1990)

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Tony Scott entame la décennie avec deux films décevants au box-office, mais amenés à faire l'objet d'un culte. Tout d'abord, il s'affranchit de Jerry Bruckheimer pour rejoindre Joel Silver, l'autre producteur de films d'action en vogue à Hollywood, le temps de réaliser Le Dernier Samaritain , avec Bruce Willis et Damon Wayans.

Deux ans après l'échec commercial de ce buddy-movie, il met en scène un film noir à petit budget, True Romance , écrit par Quentin Tarantino et Roger Avary. Il s'agit probablement de l'œuvre la moins conventionnelle du réalisateur[source secondaire souhaitée] , si l'on[Qui ?] exclut son premier long métrage. Les critiques sont excellentes, mais le box-office décevant. Ce film aussi devient culte[source secondaire souhaitée] .

Il retourne ensuite à des projets plus commerciaux : en 1995, il rencontre un beau succès critique et commercial avec un film de sous-marin, USS Alabama . Ce film marque ses retrouvailles avec Bruckheimer, mais constitue aussi le début d'une collaboration fructueuse avec l'acteur Denzel Washington. Il y dirige aussi Gene Hackman et James Gandolfini. Avec son frère aîné, le réalisateur Ridley Scott, il crée la société de production cinématographique Scott Free Productions.

Le thriller psychologique situé dans le milieu du sport, Le Fan (1996), avec Robert De Niro et Wesley Snipes, est quant à lui un échec critique et commercial.

C'est avec Jerry Bruckheimer qu'il renoue avec le box-office : en 1998, le thriller d'espionnage Ennemi d'État , opposant la star Will Smith à Gene Hackman est un carton critique et commercial. Il reste dans l'espionnage en 2001 pour le plus cérébral Spy Game : Jeu d'espions , où il dirige cette fois Brad Pitt et Robert Redford.

Succès avec Denzel Washington (années 2000)

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Les années 2000 vont être marquées par des films plus violents et noirs : tout d'abord, le thriller Man on Fire , qui marque sa seconde collaboration avec Denzel Washington, et remake du film français éponyme d'Élie Chouraqui de 1987. Ce film vaut au cinéaste un bel accueil critique qui le place parmi le peu de réalisateurs ayant rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes.

En 2005, il poursuit dans cette veine avec le thriller d'action Domino , porté par la performance de Keira Knightley dans le rôle-titre, et scénarisé par Richard Kelly. Ce projet sommeille depuis dix ans et constitue le surprenant portrait de la chasseuse de primes Domino Harvey, fille de l'acteur Laurence Harvey. Tony Scott, fasciné par cet être étrange et profondément libre dont il était très proche, dédie son film à Domino Harvey, décédée quelques mois avant la sortie du film. Le film est un flop critique et commercial. Peu importe, Scott s'est déjà attelé à un troisième projet avec Denzel Washington, le thriller d'action mâtiné de science-fiction, Déjà Vu , un succès critique et commercial de l'année 2006. Il s'agit aussi de sa cinquième et dernière production Bruckheimer.

En juillet 2009, sa quatrième collaboration avec Denzel Washington est pour le film d'action L'Attaque du métro 123 , remake du classique hollywoodien Les Pirates du métro (1974). Pour l'occasion, Scott retrouve aussi James Gandolfini et dirige pour la première fois John Travolta. En 2010, il reste fidèle à Denzel Washington et aux trains pour Unstoppable , avec aussi la valeur montante Chris Pine [6] . Ce seizième long métrage basé sur des faits réels est son dernier.

Décès et hommages

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Pont Vincent-Thomas.

Le , Tony Scott se suicide en sautant du pont Vincent-Thomas, à San Pedro, près de Long Beach, à l'âge de 68 ans[7] .

Certaines sources évoquent qu'une maladie incurable serait la cause de ce suicide, d'autres une tumeur au cerveau inopérable. Sa famille dément rapidement ces informations[8] .

En , son frère Ridley Scott déclare dans une interview pour Variety que sa mort est « inexplicable » mais il ajoute : « Tony avait été très malade, et c'est le moment où j'ai réalisé que je devais me rapprocher de lui, bien que nous ayons toujours été très proches. [...] Il me manque comme un ami. Je suis allé le voir quand il était en rémission, et je lui avais dit : "Fuck la chimio, bois une vodka martini", et on est sortis ensemble[9] . » Les deux frères venaient d'échanger au téléphone, et Ridley d'exhorter Tony à se plonger dans un nouveau projet de film, lorsque ce dernier se suicide après avoir raccroché[10] .

Tony Scott est inhumé au cimetière Hollywood Forever Cemetery le , au 6000 Santa Monica Boulevard à Hollywood (district de Los Angeles, Californie)[11] ,[12] .

Le premier épisode de la mini-série Coma et le premier épisode de la saison 4 de The Good Wife sont dédiés à sa mémoire. Son frère Ridley lui dédie par ailleurs deux longs métrages : Cartel (2013) et Exodus: Gods and Kings (2014)[13] et lui rend hommage lors des Golden Globes 2016, juste après avoir reçu le Golden Globe du meilleur film musical ou de comédie [14] .

Le film Top Gun : Maverick (2022), qu'il devait un temps réaliser, lui est également dédié[15] .

Vie privée

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Tony Scott a été marié trois fois. En 1967, il épouse la costumière Gerry Scott (en) (1944–2007). Ils divorcent en 1974[16] . Il se marie en 1986 avec Glynis Sanders, qui travaille dans la publicité[17] . Ils divorcent un an plus tard.

En 1990, il rencontre Donna Wilson, vingt-quatre ans plus jeune que lui, sur le tournage de Jours de tonnerre . Ils se marient en 1994. Elle donne naissance à des jumeaux, Frank et Max, en 2000[18] .

Tony Scott est aussi l'oncle des réalisateurs Jake Scott, Luke Scott et Jordan Scott, laquelle est également romancière[19] ,[20] ,[21] .

Filmographie

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Réalisateur

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Longs métrages

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Courts et moyens métrages

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Télévision

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Producteur / producteur délégué

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Télévision

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  • 1969 : One of the Missing (court métrage)
  • 1969 : Compromise (court métrage)
  • 1971 : Loving Memory

Directeur de la photographie

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  • 1969 : One of the Missing (court métrage)
  • 1969 : Compromise (court métrage)[22]
  • 1971 : Loving Memory

Collaborateurs récurrents

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Devant la caméra
Denzel Washington a tourné dans cinq films de Tony Scott.

Tony Scott a souvent choisi les mêmes acteurs. Avec 5 films, Denzel Washington est l'un des acteurs qu'il a le plus dirigé : USS Alabama , Man on Fire , Déjà Vu , L'Attaque du métro 123 et Unstoppable . Steve Gonzales a également joué dans 5 films du cinéaste dans des rôles plutôt mineurs : True Romance , USS Alabama , Ennemi d'État , Man on Fire et Unstoppable .

James Gandolfini a tourné 4 films avec Tony Scott (Le Dernier Samaritain , True Romance , USS Alabama , L'Attaque du métro 123 ) ainsi que dans Welcome to the Rileys , uniquement produit par Tony Scott et réalisé par son neveu Jake Scott. Donna W. Scott, épouse de Tony Scott de 1994 et jusqu'à sa mort, a joué dans Jours de tonnerre , Le Dernier Samaritain , Ennemi d'État , Domino et Déjà Vu , soit 5 films.

Lew Temple est présent dans Domino , Déjà Vu et Unstoppable . Christopher Walken a joué dans 3 films de Tony Scott : True Romance , Man on Fire et Domino , tout comme Val Kilmer (Top Gun , True Romance et Déjà Vu . Jack Black est présent dans Le Fan et Ennemi d'État . Il a également tourné dans True Romance, mais son apparition a été coupée au montage.

Brad Pitt apparait dans True Romance et Spy Game : Jeu d'espions . Il a également joué dans L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford , dont Tony Scott était producteur délégué. Tony Scott a dirigé à deux reprises Tom Cruise : dans Top Gun et Jours de tonnerre .

Gene Hackman, Jason Robards et Lillo Brancato ont tous les trois joué dans USS Alabama et Ennemi d'État .

Willem Dafoe apparait dans Les Prédateurs . Il a également joué dans Les Brasiers de la colère , dont Tony Scott était producteur.

Ivana Miličević apparait dans Ennemi d'État . Elle a également joué dans In Her Shoes , dont Tony Scott était producteur délégué.

Derrière la caméra

Le producteur Jerry Bruckheimer a produit plusieurs films de Tony Scott : Top Gun , Le Flic de Beverly Hills 2 , Jours de tonnerre , USS Alabama , Ennemi d'État et Déjà Vu . Don Simpson, partenaire de Bruckheimer jusqu'à son décès en 1996, a produit les quatre premiers.

Tony Scott a fait plusieurs fois appel aux directeurs de la photographie Daniel Mindel (Ennemi d'État , Spy Game : Jeu d'espions et Domino ) et Paul Cameron (le court-métrage Beat the Devil , Man on Fire et Déjà vu ). Côté musique, Tony Scott a travaillé quatre fois avec le compositeur Hans Zimmer sur Jours de tonnerre , True Romance , USS Alabama et Le Fan . Il travaillera ensuite jusqu'à sa mort avec Harry Gregson-Williams (Ennemi d'État , Spy Game : Jeu d'espions , Man on Fire , Domino , Déjà vu , L'Attaque du métro 123 et Unstoppable ).

Box-office américain (comme réalisateur)

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Notes et références

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  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Joel McIver, « Tony Scott obituary », sur theguardian.com, (consulté le ).
  3. (en) « Tony Scott: tragic illness behind Top Gun director's suicide ».
  4. « Quand Tony Scott travaillait sur le Barry Lyndon de Kubrick... », sur Allociné (consulté le ).
  5. « Tony Scott, le réalisateur de "Top Gun", s'est suicidé », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. « "Unstoppable" : le train fou de Tony Scott, jouet terrifiant et spectacle médiatique », sur lemonde.fr (consulté le ).
  7. Dorothy Pomerantz, « Tony Scott: One Of The Best Popcorn Directors Of All Time », Forbes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tony Scott, un suicide inexpliqué », sur Paris Match , (consulté le ).
  9. « Exodus : Gods and Kings : Ridley Scott va dédier le film à Tony Scott », sur Première , (consulté le ).
  10. (en) Michael Schulman, « Ridley Scott’s "Napoleon" Complex », sur The New Yorker , .
  11. Chelsea J. Carter et JD Cargill, « Official: British director Tony Scott dead after jumping from California bridge », CNN, (consulté le ).
  12. Le réalisateur de "Top Gun", Tony Scott, s'est suicidé
  13. (en) « Tony Scott's Spirit Possesses Ridley Scott's The Counselor », sur Roger Ebert.com, .
  14. (en) « Golden Globes 2016 ceremony – in pictures », sur The Guardian , .
  15. « Top Gun 2 : à qui Maverick est-il dédié ? », sur Allociné , (consulté le ).
  16. (en) Nigel Stafford-Clark, « Obituary: Gerry Scott Foulds », sur The Guardian, London, (consulté le ).
  17. (en) Andrew Hough et Nick Allen, « Top Gun director Tony Scott dies after jumping from Los Angeles bridge », The Telegraph, London, (consulté le ).
  18. (en) « Hollywood pays tribute to Top Gun director Tony Scott following suicide leap », sur London Evening Standard, (consulté le ).
  19. « Luke Scott », sur premiere.fr (consulté le ).
  20. (en) Kevin Jagernauth, « Jordan Scott Replaces Her Father Ridley As Director Of ‘Gucci,’ Penélope Cruz To Star », sur indiewire.com, (consulté le ).
  21. (en) Kaleem Aftab, « Jake Scott - Life of Riley for the son of Ridley », sur independent.co.uk, (consulté le ).
  22. Odile Tremblay, « Le blues de Mireille Dansereau », sur Le Devoir, (consulté le )
  23. a b c d e f g h i j k l m et n Box Office Mojo

Bibliographie

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  • Charlotte Largeron, Tony Scott on fire, Pertuis, Rouge profond, 2021, 235 p., coll. Raccords
  • Marc Moquin, Tony et Ridley Scott, frères d'armes : essai-cinéma, Levallois-Perret, Playlist society, 2018, 156 p.
  • Aubry Salmon, Tony Scott : le dernier samaritain, Paris, Rockyrama, Ynnis, 2017, 197 p.

Articles connexes

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Liens externes

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