Temple protestant de La Rochelle
Temple protestant de La Rochelle | |
Image illustrative de l’article Temple protestant de La Rochelle | |
Présentation | |
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Culte | protestant réformé |
Type | temple protestant |
Rattachement | Église protestante unie de France |
Début de la construction | 1691 |
Protection | Logo monument historique Classé MH (1924) |
Site web | larochelle.epudf.org Voir et modifier les données sur Wikidata |
Géographie | |
Pays | Drapeau de la France France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente-Maritime |
Ville | La Rochelle |
Coordonnées | 46° 09′ 34′′ nord, 1° 08′ 59′′ ouest |
Géolocalisation sur la carte : La Rochelle
(Voir situation sur carte : La Rochelle)
Temple protestant de La Rochelle Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Temple protestant de La Rochelle Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Temple protestant de La Rochelle | |
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Le temple de La Rochelle est un lieu de culte protestant situé rue Saint-Michel à La Rochelle dans le département français de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine.
La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.
Historique
[modifier | modifier le code ]Dès 1546, La Rochelle, grande puissance maritime, est l'une des grandes villes gagnées à la Réforme. En 1561, les protestants ouvrent rue Saint-Michel la première salle de culte public de La Rochelle. La ville devient une place forte protestante lors des guerres de Religion, c'est la « capitale des Réformés ». En 1598, l'édit de Nantes en fait une place de sûreté. Elle accueille plusieurs lieux de culte, comme le temple Saint-Yon, la chapelle Sainte-Marguerite, et le Grand Temple, consacré en 1603[1] .
Après le blocus de La Rochelle en 1628, Louis XIII soutient le renouveau de la vie catholique de la ville. De même que le Grand Temple devient le siège d'un nouvel archevêché, la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle, l'ordre des Frères mineurs récollets s'établit dans la salle Saint-Michel. Un cloître et une l'église sont construits en 1691. La façade est typique de la Contre-Réforme en France. Elle comporte deux palmes et deux niches (aujourd'hui vides) surmontées d'une guirlande et soutenus par de riches culs-de-lampe. L'édifice prend le nom d'église des Récollets.
En 1685, l'édit de Nantes est révoqué, les protestants n'ont plus de lieux de culte dans la ville. Leur dernier lieu de culte, le temple Saint-Eloy, construit en 1630, est démoli. Ils quittent alors massivement la ville et s'exilent dans les pays du refuge protestant, notamment en Hollande, Allemagne et Angleterre, certains gagnant l'Amérique où ils fondent, près de New York, la ville de New Rochelle [2] . En 1802, on ne compte plus qu'un millier de huguenots à La Rochelle[3] .
L'église des Récollets subit un incendie et est reconstruite en 1705[4] .
Lors de la Révolution de 1789, les congrégations sont dissoutes. L'église est confisquée et est vendue comme bien national. Elle est achetée par le négociant M. Ranson en 1793, au nom des familles protestantes de la ville mais sert encore de lieu de réunion au Club des jacobins jusqu'en 1798. Elle est alors définitivement confiée au culte réformé[5] . En 1810, le reste du couvent est cédé aux sœurs de Notre-Dame de Charité (Dames Blanches).
Les protestants en transforment l'intérieur, installent un orgue en 1809 et des boiseries. En 1862, le temple est réaménagé par l'architecte Antoine Brossard, conduisant notamment à la destruction des cinq chapelles latérales[6] . La chaire actuelle date de 1836. Un nouvel orgue est installé en 1887. La façade et le cloître sont classés monument historique le [7] .
En 1931 est ouvert le musée rochelais d’histoire protestante à partir des collections du pasteur Samuel Eynard. Il retrace l'histoire du protestantisme en France, notamment à La Rochelle et dans la région[8] ,[9] .
Le 27 octobre 1995, le temple fait l'objet d'une donation de la part de l'association cultuelle de l'Église réformée de La Rochelle à la Ville de La Rochelle, qui en devient donc propriétaire. L'acte notarié prévoit que l'édifice doit rester affecté au culte protestant[10] .
Orgue
[modifier | modifier le code ]L'orgue actuel a été commandé en 1897 par la communauté protestante de La Rochelle au facteur d’orgues Joseph Merklin. Il a remplacé un petit orgue de chœur Cavaillé-Coll (1 clavier et 8 jeux) acquis en 1841 par la paroisse et que Merklin a repris lors de l’installation de l’orgue actuel.
Cet instrument a fait l’objet d’une restauration complète en 2015-2016, effectuée par la manufacture d’orgues Yves Fossaert de Mondreville (Seine-et-Marne).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code ]Grand orgue (56 notes)
[modifier | modifier le code ]- Bourdon 16’
- Montre 8’
- Bourdon 8’
- Flûte harmonique 8’
- Prestant 4’
Pédalier (30 notes)
[modifier | modifier le code ]- Soubasse 16’ (Grand orgue)
- Flûte 8’ (Grand orgue)
Récit expressif (56 notes)
[modifier | modifier le code ]- Cor de Nuit 8’
- Salicional 8’
- Voix céleste 8’
- Flûte octaviante 4’
- Octavin 2’
- Plein jeu II/IV rangs
- Trompette 8’
- Basson/Hautbois 8’
-
Représentation du Grand Temple, issue du livre La Rochelle Disparue d'Émile Couneau.
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Façade du temple.
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Intérieur.
-
Orgue.
Notes et références
[modifier | modifier le code ]- ↑ « Itinéraire protestant à La Rochelle », sur Musée virtuel du protestantisme (consulté le )
- ↑ Henri Dubief et Jacques Poujol, La France protestante, Paris, Max Chaleil/Éditions de Paris/La Cause, , 454 p., p. 379-383.
- ↑ « La Rochelle (Charente-Maritime) », sur Musée protestant
- ↑ « Musée rochelais d'histoire protestante », sur Musée protestant (consulté le )
- ↑ « La Rochelle: Les monuments religieux », sur www.larochelle.fr (consulté le )
- ↑ « Couvent de récollets, puis de dames blanches, actuellement temple et musée », notice no IA17000084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ « Temple protestant », notice no PA00105147, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ « Musée Rochelais d'Histoire Protestante », sur www.protestantisme-museelarochelle.fr (consulté le )
- ↑ « Itinéraires protestants d’été », sur Réforme , (consulté le )
- ↑ La délibération du conseil municipal de La Rochelle dans sa séance du 31 mars 1995 accepte la donation et donne l'autorisation au maire Maxime Bono de signer l'acte préparé par Maître Luc Raguet.
Voir aussi
[modifier | modifier le code ]Bibliographie
[modifier | modifier le code ]- Henri Dubief et Jacques Poujol, La France protestante, Paris, Max Chaleil/Éditions de Paris/La Cause, , 454 p., p. 379-383
- Olga de Saint-Affrique et Nicole Vray, Itinéraire protestant, La Rochelle et ses alentours, La Rochelle, Musée rochelais d'histoire protestante,
- Émile Couneau, La Rochelle disparue ,
- « Musée rochelais d’histoire protestante », sur museeprotestant.org, Musée protestant (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code ]- Liste des monuments historiques de La Rochelle
- Histoire de La Rochelle
- Musée rochelais d’histoire protestante
- Couvent des Dames Blanches (La Rochelle)
Liens externes
[modifier | modifier le code ]- Site officiel Voir et modifier les données sur Wikidata
- Ressource relative à la religionVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Temple protestant en Charente-Maritime
- Temple protestant monument historique en France
- Église catholique devenue édifice protestant
- Église monument historique en Charente-Maritime
- Église baroque en France
- Monument historique à La Rochelle
- Monument historique classé en 1924
- Édifice religieux achevé en 1705
- Église désaffectée en France