Louis Mallet
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Marguerite (épouse), Étienne, Pierre et Madeleine (enfants) |
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Louis Mallet, né le à Alleuze et mort le à Chaudes-Aigues, est un médecin et un résistant français. Il est également conseiller général du Canton de Saint-Flour-Sud entre 1928 et 1940 et maire d'Alleuze de 1925 jusqu'à sa mort.
Biographie
[modifier | modifier le code ]Jeunesse, première Guerre mondiale et retour dans le Cantal
[modifier | modifier le code ]Louis Mallet, né dans la commune d'Alleuze en 1889, passe son enfance en compagnie de quatre frères et sœurs dans une famille de paysans. Après des études à la faculté de médecine de Montpellier [1] , il sert comme lieutenant au service des blessés lors de la première Guerre mondiale. De retour dans le Cantal, il s'établit à Saint-Flour comme médecin généraliste au 5 rue du faubourg, dans l'actuelle avenue des orgues, faisant notamment l'acquisition d'une Citroën B14F en 1927 afin de faciliter ses visites[1] . En 1925, il devient maire de son village natal puis, en 1928, conseiller général du canton de Saint-Flour-Sud et il fonde la caisse locale de crédit agricole et mutuel de Saint-Flour. En 1935, il crée un journal local à parution bimensuelle, La Glèbe.
Seconde Guerre mondiale et engagement dans la Résistance
[modifier | modifier le code ]En 1939, il sert de nouveau au service des blessés lors de la seconde Guerre mondiale avec le grade de capitaine puis lieutenant-colonel. À son retour en 1940, il s'oppose au régime de Vichy, ce qui lui vaut d'être démis de ses fonctions de conseiller général en 1941[1] ,[2] . Il rejoint alors le groupe de résistance « Combat » de Clermont-Ferrand en fin d'année sous le nom de code de « Faust », aidé de ses deux fils, Étienne (alias « Stéphane ») et Pierre (dit Pierrot), agents de liaison, et de sa fille Madeleine. Il crée les « Mouvements unis de la Résistance » (MUR) avec l'imprimeur sanflorain René Amarger, alias « Germa ». Inquiété par un rapport de la milice française, il se réfugie au maquis du mont Mouchet au printemps 1944, où il soigne les blessés[3] .
Arrestation et exécution
[modifier | modifier le code ]Le , Pierre est arrêté par la milice et rejoint par sa mère et sa sœur jumelle au Grand hôtel Terminus de Saint-Flour. Après interrogatoire, le jeune homme de 16 ans est fusillé au pont de Soubizergues, dans la commune de Saint-Georges le en compagnie de vingt-quatre autres personnes. Le docteur Mallet cherche à rejoindre Saint-Flour avec son fils Étienne et un autre compagnon, mais tous les trois se font arrêter le . Transférés à Chaudes-Aigues le lendemain, le père et le fils sont fusillés au lieu-dit de Pratviel. La mère Marguerite et la fille sont déportées sans connaître le sort du reste de la famille, jusqu'à leur libération, en 1945[3] .
Hommages
[modifier | modifier le code ]De nombreuses plaques et monuments rendent hommage au docteur et à sa famille à Saint-Flour, Alleuze et les environs de ces deux villes. Un lycée professionnel agricole porte son nom à Saint-Flour[4] .
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Monument aux fusillés de Soubizergues.
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Monument au docteur et à ses fils rue Sorel à Saint-Flour.
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Plaque de l'avenue du docteur Louis Mallet à Saint-Flour.
Bibliographie
[modifier | modifier le code ]- Le Docteur Louis Mallet : héros de la Résistance cantalienne : le destin tragique d'une famille de résistants, documents et témoignages publiés par le Musée de la Résistance, Anterrieux, 2005
- Histoires d'Auvergnats, tome III, Christian ROBERT, Éditions des Monts d'Auvergne, octobre 2022.
- Paul Esbrat, « Une tragédie hors du commun : hommage au docteur Louis Mallet et sa famille », Revue de la Haute-Auvergne, Société de la Haute-Auvergne « Occupation, Résistance et Libération dans le Cantal », no 56, (lire en ligne)
Références
[modifier | modifier le code ]- ↑ a b et c La demande de carte grise du docteur Mallet (1927) sur archives.cantal.fr
- ↑ Journal officiel de la République française, n°55, 21 février 1941 sur Gallica.
- ↑ a et b Paul Esbrat 1994
- ↑ Docteur Louis Mallet sur lycee-agricole-stflour.fr
Liens externes
[modifier | modifier le code ]- Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Louis Mallet sur Mémoire et Espoirs de la Résistance
- La demande de carte grise du docteur Mallet (1927) sur archives.cantal.fr
- Exhumation du Docteur Mallet, août 1944, photographies sur archives.cantal.fr
- MALLET Louis, Jean (pseudonyme dans la résistance : Faust) sur Maitron.fr
Articles connexes
[modifier | modifier le code ]Sur les autres projets Wikimedia :
- Louis Mallet, sur Wikimedia Commons