Le français, qui a été introduit dans les écoles tchadiennes à partir de 1911 et qui est langue officielle du pays depuis son indépendance, est la langue de l'administration et de l'éducation ; bien qu'elle ne soit la langue maternelle que d'une minorité, c'est une langue seconde qui jouit d'une grande vitalité et qui est la langue véhiculaire du sud du pays, plus urbanisé[5]. C'est la langue de l'élite, et des Tchadiens aisés, elle est très présente dans les médias, l'administration et les affaires
L'arabe littéraire est l'autre langue officielle du pays et est également la langue de l'administration et de l'éducation, bien qu'il ne soit que rarement utilisé à l'oral, l'arabe dialectal ayant ce rôle[5].
Sur les marchés ce sont les langues nationales qui sont utilisées, le français en étant absent. Pour les transactions commerciales c'est principalement l'arabe local qui est utilisé, le français n'étant utilisé que par un quart des gens[6].
Le français est parlé en tant que langue maternelle par seulement 15 000 locuteurs en 2015 (soit 0,1 % de la population du pays)[7] mais est la langue seconde de 1,62 million de personnes en 2013[8], soit environ 10 % de la population du pays. Comme langue de prestige, le français occupe le premier rang devant l'arabe et le sara[1].
Le deuxième recensement général de la population et de l'habitat du Tchad effectué en 2009 comporte les informations démo-linguistiques suivantes :
Les langues officielles d’enseignement sont le français et l’arabe. Entre les recensements de 1993 et de 2009, le taux d'alphabétisme des Tchadiens de 15 ans et plus est passé de 13,5 % à 22,3 %[9]. Le taux d'alphabétisation des 15-24 ans en 2009 atteint quant à lui de 30,8 %[10].
Structure (%) de la population tchadienne de 3 ans et plus selon la langue d’alphabétisation en 2009[11],
(en) François Lim, Language clusters of Chad on the basis of mutual intelligibility, Centre for Advanced Studies of African Society, Cape Town, 2000, 27 p. (ISBN978-1-919799-45-2)