Légion du Danube
La Légion du Danube (Legia Naddunajska en polonais) est une unité militaire des légions polonaises, servant au sein de l'armée napoléonienne.
Histoire
[modifier | modifier le code ]Organisation
[modifier | modifier le code ]La légion du Danube fut constituée le [1] . Composé de volontaires et de prisonniers de guerre polonais de l'armée autrichienne, l'effectif théorique du corps est alors de quatre bataillons d'infanterie (soit 1 230 hommes), un régiment de uhlans (soit 928 hommes) et une compagnie d'artillerie[1] . L'état-major comprend quant à lui 15 personnes[2] . Cette troupe est placé sous le commandement du général Karol Kniaziewicz [3] . En , la légion totalise 2 769 officiers et soldats[3] .
Campagnes militaires
[modifier | modifier le code ]Dès 1800, la légion du Danube est envoyée au général Moreau, commandant en chef de l'armée du Rhin [3] . Après avoir participé à quelques petits affrontements, le corps polonais est intégré à la division Decaen au sein de laquelle il prend part à la bataille de Hohenlinden [3] . Il combat également sur divers fronts militaires et notamment en Italie, loin de la terre polonaise. Les Polonais demandent par ailleurs à la France que la légion du Danube puisse combattre les forces favorables à la partition de la Pologne (le futur hymne national, Mazurek Dąbrowskiego , créé par Józef Wybicki, rappelle « le retour de l'armée polonaise de l'Italie à la Pologne »).
En , la légion du Danube passe sous le commandement du général de brigade Wladyslaw Jablonowski [3] . En , elle devient la 3e demi-brigade polonaise puis, en , la 113e demi-brigade[4] . En 1802, elle est envoyée à Saint-Domingue et en Guadeloupe pour écraser la Révolution haïtienne dans les Antilles françaises[4] . Néanmoins, la fièvre jaune et les combats déciment les troupes de la légion du Danube, et les rescapés sont finalement amalgamés à la 114e demi-brigade[4] . En 1803, plus de 4 000 Polonais sont morts au combat ou de maladie. Ils ne sont que quelques centaines seulement à revenir des Caraïbes.
Notes et références
[modifier | modifier le code ]- ↑ a et b Pigeard 1999, p. 11
- ↑ Pigeard 1999, p. 11 et 12
- ↑ a b c d et e Pigeard 1999, p. 12
- ↑ a b et c Pigeard 1999, p. 14
Bibliographie
[modifier | modifier le code ]- Alain Pigeard, « Les légions polonaises d'Italie et du Danube », Tradition Magazine, no 8 (hors-série) « Napoléon et les troupes polonaises 1797-1815 : De l'Armée d'Italie à la Grande Armée », . Document utilisé pour la rédaction de l’article