Aller au contenu
Wikipédia l'encyclopédie libre

Jean-Jacques Gautier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article est une ébauche concernant un écrivain et un journaliste français.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ? ) selon les recommandations des projets correspondants.

Pour les articles homonymes, voir Gautier.

Jean-Jacques Gautier
Fonction
Fauteuil 38 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Membre de
Distinctions
Œuvres principales

modifier - modifier le code - modifier Wikidata Documentation du modèle

Jean-Jacques Gautier, né à Essômes-sur-Marne (Aisne) le et mort à Paris 4e le [1] , est un journaliste français, romancier, critique dramatique et cinématographique, lauréat du prix Goncourt et membre de l'Académie française.

Biographie

[modifier | modifier le code ]

Jean-Jacques Gautier est normand par son père, pharmacien à Dieppe, et champenois par sa mère. Il commence sa carrière à L'Écho de Paris  en 1934, où il devient secrétaire de la rédaction. Il travaille comme secrétaire de rédaction à L'Époque [2]  jusqu'en 1939.

Mobilisé, il est fait prisonnier jusqu’en 1941, date de sa libération en qualité d’infirmier. Entre 1941 et 1942, il envoie de Paris des chroniques parisiennes et théâtrales qu’il signe « Le Boulevardier » au Figaro  replié à Lyon. À la Libération, il reprend son activité critique au Figaro, désormais régulière, et où sa plume assassine est redoutée :

« Ses goûts coïncident très exactement avec ceux des lecteurs bourgeois du Figaro. Ses jugements sont sans appel[3] . »

Cela lui attire de nombreuses critiques ; ainsi, pour Armand Salacrou, n'est-il qu'un « critique thermomètre » qui juge en fonction du succès escompté[3] .

En 1946, il obtient le prix Goncourt pour son deuxième roman, Histoire d'un fait divers . La même année, il devient brièvement, par l'entremise d'Édouard Bourdet, directeur des théâtres et de la musique, secrétaire général de la Comédie-Française.

En 1970, il reçoit le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre[4] .

En 1972, il est élu membre de l’Académie française [5] .

En 40 ans (1945-1985), il publie une vingtaine de textes, romans, essais, et recueils de critiques. Deux textes sont publiés après sa mort en 1986.

Vie privée

[modifier | modifier le code ]

En 1946, il épouse Gladys Lynn (1922-2002), fille d'Henry Roussel et d'Emmy Lynn. À l'époque de leur rencontre, celle-ci est comédienne au théâtre et au cinéma mais elle lui sacrifie sa carrière[6] . Dans un roman posthume de 2003 (Il faut que je parle à quelqu'un), il fait la chronique de son histoire conjugale, bouleversée en 1958 par la rencontre de la comédienne Annie Ducaux (Wanda dans le livre) avec qui il vit une passion tumultueuse et « navrante » (dernier mot du document publié). Le manuscrit est préservé par sa veuve qui, croyant « à la valeur de ce texte »[6] , laisse sa filleule Martine Pascal le publier après sa propre mort[7] . Dans une note liminaire, il annonce n'avoir « jamais rien écrit de plus authentique, de plus sincère, même si c'est odieux. »

  • L'Oreille, 1945
  • Histoire d'un fait divers , prix Goncourt, 1946
  • Les Assassins d'eau douce, 1947
  • Le Puits aux trois vérités, 1949
  • La Demoiselle du Pont-aux-Ânes, 1950
  • Paris sur scène, illustrations de Sennep, 1951
  • Nativité, 1952
  • M'auriez-vous condamné ? 1952
  • Maria-la-Belle, 1954
  • C'est tout à fait moi, 1956
  • Vous aurez de mes nouvelles, 1957 (prix de la nouvelle)
  • Si tu ne m'aimes pas je t'aime, 1960
  • C'est pas d'jeu ! 1962
  • Deux fauteuils d'orchestre, 1962
  • La Comédie française, 1964
  • Un homme fait, 1965
  • La chambre du fond, 1970
  • Une femme prisonnière, 1968
  • Théâtre d'aujourd'hui, dix ans de critique dramatique, et des entretiens avec Moussa Abadi sur le théâtre et la critique, illustrations de Sennep, 1972
  • Cher Untel, 1974
  • Je vais tout vous dire, 1976
  • Âme qui vive, 1978
  • Face, trois quarts, profil, 1980
  • Dominique, 1981
  • Une amitié tenace, 1982
  • Le Temps d'un sillage, 1985
  • Mon dernier livre n'aura pas de fin, préface de Jean-Louis Curtis, 1988 (posthume)
  • Il faut que je parle à quelqu'un, 2003 (posthume)

Postérité

[modifier | modifier le code ]

Un prix Jean-Jacques-Gautier est attribué depuis 1989 par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).

Notes et références

[modifier | modifier le code ]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « L'Époque (Paris. 1937) - 6 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  3. a et b Alfred Simon, Dictionnaire du théâtre français contemporain, Paris, Larousse, .
  4. Voir sur fondationprincepierre.mc.
  5. Voir sur academie-francaise.fr.
  6. a et b Martine Pascal, « préface », dans Jean-Jacques Gautier, Il faut que je parle à quelqu'un, Paris, Plon, , 152 p., p. 15.
  7. Olivier Delcroix, « Le grand amour secret de Jean-Jacques Gautier », Le Figaro littéraire, no 18320,‎ , p. 2.

Voir aussi

[modifier | modifier le code ]

Bibliographie

[modifier | modifier le code ]
  • Denise Bourdet, « Jean-Jacques Gautier », dans : Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.
  • Moussa Abadi, « Entretien avec Jean-Jacques Gautier », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech , Paris, Complexe, (lire en ligne)
  • Bernard Dort, « Monsieur Jean-Jacques Gautier et le théâtre », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech, Paris, Complexe, (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code ]
Précédé par Suivi par
Jean-Jacques Gautier
1972-1986
v · m
Composition de l'Académie française au jour de son élection (15 juin 1972)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v · m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort (20 avril 1986)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection

AltStyle によって変換されたページ (->オリジナル) /