Jean-Jacques Gautier
Cet article est une ébauche concernant un écrivain et un journaliste français.
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Jean-Jacques Gautier, né à Essômes-sur-Marne (Aisne) le et mort à Paris 4e le [1] , est un journaliste français, romancier, critique dramatique et cinématographique, lauréat du prix Goncourt et membre de l'Académie française.
Biographie
[modifier | modifier le code ]Jean-Jacques Gautier est normand par son père, pharmacien à Dieppe, et champenois par sa mère. Il commence sa carrière à L'Écho de Paris en 1934, où il devient secrétaire de la rédaction. Il travaille comme secrétaire de rédaction à L'Époque [2] jusqu'en 1939.
Mobilisé, il est fait prisonnier jusqu’en 1941, date de sa libération en qualité d’infirmier. Entre 1941 et 1942, il envoie de Paris des chroniques parisiennes et théâtrales qu’il signe « Le Boulevardier » au Figaro replié à Lyon. À la Libération, il reprend son activité critique au Figaro, désormais régulière, et où sa plume assassine est redoutée :
« Ses goûts coïncident très exactement avec ceux des lecteurs bourgeois du Figaro. Ses jugements sont sans appel[3] . »
Cela lui attire de nombreuses critiques ; ainsi, pour Armand Salacrou, n'est-il qu'un « critique thermomètre » qui juge en fonction du succès escompté[3] .
En 1946, il obtient le prix Goncourt pour son deuxième roman, Histoire d'un fait divers . La même année, il devient brièvement, par l'entremise d'Édouard Bourdet, directeur des théâtres et de la musique, secrétaire général de la Comédie-Française.
En 1970, il reçoit le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre[4] .
En 1972, il est élu membre de l’Académie française [5] .
En 40 ans (1945-1985), il publie une vingtaine de textes, romans, essais, et recueils de critiques. Deux textes sont publiés après sa mort en 1986.
Vie privée
[modifier | modifier le code ]En 1946, il épouse Gladys Lynn (1922-2002), fille d'Henry Roussel et d'Emmy Lynn. À l'époque de leur rencontre, celle-ci est comédienne au théâtre et au cinéma mais elle lui sacrifie sa carrière[6] . Dans un roman posthume de 2003 (Il faut que je parle à quelqu'un), il fait la chronique de son histoire conjugale, bouleversée en 1958 par la rencontre de la comédienne Annie Ducaux (Wanda dans le livre) avec qui il vit une passion tumultueuse et « navrante » (dernier mot du document publié). Le manuscrit est préservé par sa veuve qui, croyant « à la valeur de ce texte »[6] , laisse sa filleule Martine Pascal le publier après sa propre mort[7] . Dans une note liminaire, il annonce n'avoir « jamais rien écrit de plus authentique, de plus sincère, même si c'est odieux. »
Œuvres
[modifier | modifier le code ]- L'Oreille, 1945
- Histoire d'un fait divers , prix Goncourt, 1946
- Les Assassins d'eau douce, 1947
- Le Puits aux trois vérités, 1949
- La Demoiselle du Pont-aux-Ânes, 1950
- Paris sur scène, illustrations de Sennep, 1951
- Nativité, 1952
- M'auriez-vous condamné ? 1952
- Maria-la-Belle, 1954
- C'est tout à fait moi, 1956
- Vous aurez de mes nouvelles, 1957 (prix de la nouvelle)
- Si tu ne m'aimes pas je t'aime, 1960
- C'est pas d'jeu ! 1962
- Deux fauteuils d'orchestre, 1962
- La Comédie française, 1964
- Un homme fait, 1965
- La chambre du fond, 1970
- Une femme prisonnière, 1968
- Théâtre d'aujourd'hui, dix ans de critique dramatique, et des entretiens avec Moussa Abadi sur le théâtre et la critique, illustrations de Sennep, 1972
- Cher Untel, 1974
- Je vais tout vous dire, 1976
- Âme qui vive, 1978
- Face, trois quarts, profil, 1980
- Dominique, 1981
- Une amitié tenace, 1982
- Le Temps d'un sillage, 1985
- Mon dernier livre n'aura pas de fin, préface de Jean-Louis Curtis, 1988 (posthume)
- Il faut que je parle à quelqu'un, 2003 (posthume)
Postérité
[modifier | modifier le code ]Un prix Jean-Jacques-Gautier est attribué depuis 1989 par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Notes et références
[modifier | modifier le code ]- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ « L'Époque (Paris. 1937) - 6 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
- ↑ a et b Alfred Simon, Dictionnaire du théâtre français contemporain, Paris, Larousse, .
- ↑ Voir sur fondationprincepierre.mc.
- ↑ Voir sur academie-francaise.fr.
- ↑ a et b Martine Pascal, « préface », dans Jean-Jacques Gautier, Il faut que je parle à quelqu'un, Paris, Plon, , 152 p., p. 15.
- ↑ Olivier Delcroix, « Le grand amour secret de Jean-Jacques Gautier », Le Figaro littéraire, no 18320, , p. 2.
Voir aussi
[modifier | modifier le code ]Bibliographie
[modifier | modifier le code ]- Denise Bourdet, « Jean-Jacques Gautier », dans : Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.
- Moussa Abadi, « Entretien avec Jean-Jacques Gautier », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech , Paris, Complexe, (lire en ligne)
- Bernard Dort, « Monsieur Jean-Jacques Gautier et le théâtre », dans Chantal Meyer-Plantureux (dir.), Un siècle de critique dramatique : de Francisque Sarcey à Bertrand Poirot-Delpech, Paris, Complexe, (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code ]- Ressources relatives au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
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Jean-Jacques Gautier
1972-1986
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- Membre de l'Académie française
- Écrivain français du XXe siècle
- Journaliste français du XXe siècle
- Critique dramatique
- Critique français de cinéma
- Lauréat du prix Goncourt
- Lauréat du prix Prince-Pierre-de-Monaco
- Naissance à Essômes-sur-Marne
- Naissance en novembre 1908
- Décès en avril 1986
- Décès dans le 4e arrondissement de Paris
- Décès à 77 ans
- Personnalité inhumée au cimetière parisien de Bagneux