Frédéric Bon
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Directeur de recherche au CNRS |
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Frédéric Bon, né le à Moûtiers (Savoie) et mort le à Villejuif (Val-de-Marne), est un chercheur en sciences politiques, politologue et sociologue français.
Biographie
[modifier | modifier le code ]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code ]Frédéric Bon est né le à Moûtiers en Savoie[1] ,[2] . Issu d'une famille catholique, il rompt tôt avec cette religion et milite activement très à gauche pendant ses études, généralement en compagnie de son cousin Michel-Antoine Burnier. Les deux cousins sont ainsi, pendant la Guerre d'Algérie, « porteurs de valises » du Front de libération nationale, cachant notamment le militant indépendantiste algérien Mohamed Boudia qui vient de s'évader d'une prison française[3] .
Entrés à l'Union des étudiants communistes, ils y font partie des leaders de la tendance « italienne » qui, à l'instar du Parti communiste italien et contrairement au Parti communiste francais, soutient activement la politique de déstalinisation de Nikita Khrouchtchev [4] . Bon et Burnier font partie du comité de rédaction du journal Clarté dans lequel s'exprime pendant un temps cette tendance[5] . En mai 68, Frédéric Bon est de l'aventure du journal militant Action dans lequel s'expriment différents mouvements étudiants[6] .
Parallèlement à son action militante, Frédéric Bon est admis à l'Institut d'études politiques de Paris en compagnie de son complice Michel-Antoine Burnier en 1960[7] . Il en sort diplômé en 1963.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code ]En 1969, il intègre le CNRS. Il quitte Paris en 1974 et s'installe à Grenoble, où il est affecté comme chargé de recherche. Il devient directeur de recherches à partir de 1980. Parallèlement à son travail de recherche pour le CNRS, il enseigne à l'IEP de Grenoble. Il est responsable du 3e cycle à partir de 1984[2] .
Il enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris durant les années 1970 et années 1980 [8] .
Chercheur très actif, il s'intéresse en particulier aux comportements électoraux, aux discours, au récit, à tous les faits de langage. Sa recherche s'appuie sur l'utilisation des sondages et sur le traitement statistique des données, techniques qu'il contribue à développer dans le domaine. En 1981, il crée la banque de données socio-politiques, à l'origine de l'actuel CIDSP (Centre d'informatisation des données socio-politiques, URM 5194)[9] ,[10] . Il développe l'usage intensif de l'informatique et des statistiques dans la politologie naissante. En particulier, c'est lui qui organise les estimations électorales lors du référendum et de l'élection présidentielle de 1969 [11] .
Il meurt à 44 ans d'une hépatite virale à l'hopital de Villejuif [12] ,[1] ,[13] .
Œuvres
[modifier | modifier le code ]Il publie plusieurs ouvrages, dont certains plus satiriques écrits en collaboration avec son cousin Michel-Antoine Burnier.
- Attitudes et comportements politiques à Boulogne-Billancourt (1970) avec Guy Michelat
- Que le meilleur perde (1986)
- La France qui vote (1988)
- Les Élections en France : Histoire et sociologie (1978)
Références
[modifier | modifier le code ]- ↑ a et b « Mort du politologue Frédéric Bon », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
- ↑ a et b « In Memoriam Frédéric Bon, 1943-1987 », Revue française de science politique, vol. 37, no 6, , p. 764 (lire en ligne).
- ↑ Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 83-84.
- ↑ Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 208.
- ↑ Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 132.
- ↑ Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : Les Années de rêve, Seuil, , p. 497-500.
- ↑ Jean-Baptiste Legavre, « Frédéric Bon. Portrait d'un politologue, portrait d'une « nouvelle » discipline », Politix. Revue des sciences sociales du politique, vol. 18, , p. 157 (lire en ligne).
- ↑ Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- ↑ « Calame : répertoire de bases de données françaises en Sciences Humaines et Sociales » (consulté le ).
- ↑ « Le CIDSP » (consulté le ).
- ↑ Jean-Baptiste Legavre, « Frédéric Bon. Portrait d'un politologue, portrait d'une « nouvelle » discipline », Politix. Revue des sciences sociales du politique, vol. 18, , p. 154 (lire en ligne).
- ↑ « La Mort de Frédéric Bon », Libération, (lire en ligne).
- ↑ Insee, « Extrait de l'acte de décès de Frédéric Pierre Régis Bon », sur MatchID (consulté le ).
Références additionnelles (non-formatées)
[modifier | modifier le code ]- http://www.60ans-iepg.fr/5-recherche/6771_bon.pdf
- « 60 ans de Sciences Po Grenoble, 43 ans de recherche au CERAT-PACTE », sur 60ans-iepg.fr (consulté le )
- Gérard Grunberg, « Bon Frédéric, Les discours de la politique, textes réunis et présentés par Yves Schemeil. », Revue française de sociologie , Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 34, no 3, , p. 448–452 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
- Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
- Sociologue français du XXe siècle
- Politologue français
- Directeur de recherche au CNRS
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Grenoble
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Naissance en janvier 1943
- Naissance à Moûtiers
- Décès en juin 1987
- Décès à Villejuif
- Décès à 44 ans
- Mort d'une hépatite
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris