Birya
Birya | |
Birya Birya sous la neige. | |
Noms | |
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Nom Arabe | Biriyya |
Nom Hébreu | בִּירִיָּה |
Administration | |
Démographie | |
Population | 4 120 hab. (1945) |
Densité | 1 030 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 32° 58′ 48′′ nord, 35° 29′ 56′′ est |
Superficie | 400 ha = 4 km2 |
Revendications | |
Drapeau de la Palestine Palestine | retour des réfugiés |
Drapeau d’Israël Israël | État juif |
Localisation | |
Géolocalisation sur la carte : Palestine
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Birya (hébreu : בִּירִיָּה) ou Biriyya en arabe est un village agricole du nord d’Israël. Situé en Haute-Galilée, près de Safed, il relève de la juridiction du conseil régional de Merom HaGalil. En 2022, il était habité par 872 personnes.
Géographie
[modifier | modifier le code ]Histoire
[modifier | modifier le code ]Antiquité
[modifier | modifier le code ]Une ville nommée Birya est mentionnée dans le Talmud [1] . Selon le Fonds national juif (FNJ)[2] , des Hébreux y vivaient à l’époque du Talmud.
Période ottomane
[modifier | modifier le code ]Au début de la période ottomane, la population du village est mixte, comprenant à la fois des musulmans et des juifs. Il est avancé que le rabbin Joseph Karo, auteur du Choulhan Aroukh, a achevé le doublement de l’Orah Hayim à Birya. À la fin du XVIe siècle, la communauté juive abandonna le village[3] . À la fin du XIXe siècle, le village n’était donc peuplé que par une communauté arabe musulmane. En 1908, le baron Rothschild acheta des terres à Birya pour les fermiers de Rosh Pina.
Mandat britannique
[modifier | modifier le code ]Un groupe de colons juifs s’implanta en 1922, mais ils échouèrent dans leurs efforts pour établir une communauté durable. Les terres furent rendues au FNJ, qui commença les travaux d’afforestation[4] .
En 1945, un second groupe de colons du mouvement des kibboutz religieux s’installa sur un site proche de la forteresse de Birya [5] . En février 1946, après une attaque du camp de la légion arabe installé à proximité, l’armée britannique fouilla le village et découvrit es armes. Tous les membres du kvutza furent arrrêtés et le village occupé par l’armée britannique. Des milliers de Juifs réinstallèrent un village à proximité du premier site[2] .
Les Britanniques retirèrent leurs troupes deux mois après, et les prisonniers ne furent libérés qu’à l’été[2] . En 1947, Birya avait une population de 150 Juifs[2] .
Période contemporaine
[modifier | modifier le code ]Un nouveau groupe de colons effectua la troisième fondation de Birya en 1971[6] . C’est une des colonies touchées par les tirs de roquettes Katioucha du Hezbollah pendant la guerre du Liban de 2006. Des efforts ont été faits pour restaurer la forêt qui a souffert pendant la guerre[7] .
Actuellement, le village est une banlieue de Safed.
Forêt de Birya
[modifier | modifier le code ]La forêt est plantée par le FNJ dans les années 1940 avec le soutien d’organisations de Palestine, des organisations de juifs Mizrahi de Grande-Bretagne, et des femmes Mizrahi de Grande-Bretagne et des États-Unis [2] . La forêt dissimule les ruines de six villages palestiniens dont Ayn al-Zaytun (en) [8] , Dishon, Alma, Amka, Qaddita, et Biriyya [9] . Quelques ruines subsistent, et ont été aménagées en aire de pique-nique le long du sentier du combattant[10] . Cette forêt combine plusieurs éléments de visant à dissimuler et nier l’existence du peuple palestinien préalablement à l’installation de juifs : destruction de villages, dissimulation des ruines par la végétation, falsification de la présentation des ruines d’Ayn al-Zaytun (présentées comme les ruines antiques de Ille). Les boustans, les vergers domestiques, ont subsisté, et sont décrits sur les panonceaux du FNJ comme des arbres autochtones sauvages, arrivés seuls ici, en dissimulant leur origine palestinienne[8] ce qui est une pratique courante du FNJ pour déshistoriciser le passé arabe de la Palestine et la judaïser [9] . Selon John Docker, ces pratiques de mémoricide sont constitutives d’un crime de génocide à l’encontre du peuple palestinien[11] .
Voir aussi
[modifier | modifier le code ]Références
[modifier | modifier le code ]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Birya » (voir la liste des auteurs).
Sur les autres projets Wikimedia :
- Birya, sur Wikimedia Commons
- ↑ The Territory of Asher Jewish History
- ↑ a b c d et e Jewish National Fund, Jewish Villages in Israel, Jerusalem, Hamadpis Liphshitz Press, , 191 p.
- ↑ (en) « https://www.kkl-jnf.org%2ftourism-and-recreation%2fforests-and-parks%2fblue-valley-park%2f », sur https (consulté le )
- ↑ Tourism and Recreation: Biriya Forest
- ↑ About Kibbutz Hadati « https://web.archive.org/web/20110929112056/http://www.kdati.org.il/info/English/About_Kdati.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Religious Kibbutz Movement
- ↑ Imanuel Hareuveni, (2010). Eretz Israel Lexicon (en hébreu). Matach. p. 89.
- ↑ Making the North Green Again Ynetnews, 20 février 2007.
- ↑ a et b John Docker, « Instrumentalising the Holocaust: Israel, Settler-Colonialism, Genocide (creating a Conversation between Raphaël Lemkin and Ilan Pappé) », Holy Land Studies, 2012 volume 11, no 1, p. .26-27
- ↑ a et b Ghada Sasa, « Oppressive pines: Uprooting Israeli green colonialism and implanting Palestinian A’wna », Political Studies, mai 2023, volume 43, no 2, première publication le 8 octobre 2022.
- ↑ Nogah Ḳadman, Oren Yiftachel et Nogah Ḳadman (trad. Dimi Reider), Erased from space and consciousness: Israel and the depopulated Palestinian villages of 1948, Bloomington, Indiana, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-01670-6)
- ↑ Docker, op. cit.