Influence
Dimanche 26 février 2009
Influence de la nana aux cheveux bleus
Je me présente, je m’appelle Fred. Je suis cadre dans une société, 23 ans, célibataire, je loue un appartement et j’achète mes meubles chez Ikea. Je mange 5 fruits et légumes par jour, vais à la Messe de minuit et à celle de Pâques, mon casier judiciaire est vierge.
Chère demoiselle, vous venez de faire un pléonasme !
Oui. « Prédestiner à un destin ». Voila qui est un beau pléonasme.
Pléonasmes
Voyons voir. Je ne sais pas ce qui me prend, par le truchement d’un interprète, telle une secousse sismique, je m’exprime bizarrement. De par le choix de mon vocabulaire, déjà. C’est une panique générale ! Des orteils des pieds aux doigts de la main, je ne puis m’en empêcher. Au grand maximum me faudrait il une panacée universelle... Et encore ! Il faudrait y remédier incessamment sous peu !
Je descends en bas de mon appartement. Au fur et à mesure que je me dirige vers le psy, les dunes de sable s’affaissent pour laisser place au bitume de la route.
Mes craintes ne tardent pas à s’avérer vraies : le docteur m’apprend que je traverse un abîme sans fonds. Dès aujourd’hui, je dois me trouver un camarade de chambrée pour soigner mon vocabulaire.
Cette solution me semble assez satisfaisante.
Lundi 27 février 2009
Influence du colocataire
Ca y est ! J’ai trouvé un colocataire, et il se trouve que le problème de langage s’est résolu de lui-même. Bon, il est d’origine espagnole, et il a encore un peu de mal avec la langue, mais il s’agissait d’une solution d’urgence...
Ola ! J’ai trouvé une superbe chanson d’un petit groupe. Ca fait très balade !
Homonymies
Jusque là, je me sentais alèse. Tout a commencé quand je me suis servi un vers d’haut. Je bayais d’ennui, repensant à cette bête théorie du cahot, sensée expliquer comment un chah pouvait déclencher un ouragan.
Plutôt différent niveau étique je trouve : qu’un gangue sans gène braque des banques avant de se fer arrêter par un héraut, passe encore. Mais qu’un simple maître queue puisse d’une simple cote faire hurler tous les seins ! On appose le sot sur le tomme de la démence là !
Au fait, quel heurt est il ?
Mardi 28 février 2009
Influence de la concierge
J’ai viré mon colocataire. Son ignorance verbale a failli condamner définitivement ma vie sociale et intellectuelle. En descendant les escaliers, j’aperçois la concierge qui passe la serpillière dans le hall. J’essaye maladroitement d’éviter la conversation, mais rien n’y fait, sa vue est plus perçante que celle d’un aigle.
Belle chournée auchourdhui hein ? C’est zi rare zes derniers temps...
Je peine à saisir le sens de sa phrase, car par-dessus son horrible accent portugais est venue se greffer la déformation due à un rhume d’hiver. Je répond poliment, avant de me diriger au boulot.
Allitérations
Je bosse chez Chabrol. Il fait chaud, mes chaussettes ne sont plus sèches, et je chahute en entendant les chouettes chanteuses. Chacun, au fonds de sa chair, est pris d’un chagrin achalandé. La chaleur se chamaille aux choses qui chancèlent nos changements de chances. Pis, la charge de ce charme, telle une charnière, nous chasse des cheveux aux chevilles, tandis que les chiffres chient des chômeurs chuintant la chienlit.
L’un de ces idiots zozotte devant moi. Son zézaiement met à l’épreuve mes zygomatiques de zoographe. Ces zélateurs de l’argent ne lisent même pas Zarathoustra et restent zouaves à rire de zébres et autres zébus de Zanzibar. Mais ce sont eux les zéros ! Les zigzags de la zizanie ! Zut à eux, qu’ils s’enlisent !
Mercredi 29 février 2009
Influence d’un ami philosophe
Je ne travaille pas les mercredi. Heureusement, car la journée d’hier a été désastreuse, et j’ai failli me faire virer. J’ai rendez vous avec un ami pour prendre un café et refaire le monde. Il est un peu trop philosophe à mon goût, mais bon...
Ah Fred ! Je ne t’attendais plus ! Comment vas-tu ?
Boarf... J’ai de sérieux problèmes comportementaux qui ont même failli entraîner mon renvoi...
Un renvoi pour de simples problèmes comportementaux ? Veux tu que je te dise ? Nous vivons dans une ubureaucratie, voila tout !
Mots valises
Une ubureaucratie ? Plutôt une bourreaucratie oui ! Une vraie canardchie ! J’attrape machinalement un romansonge mélancomique pour oublier la bêtise de mes mécontemporains...
Les enseignangnants défilent dans la rue, gogochistes jusqu’au bout des ongles, tandis que les semi quadradégénaires comme moi se lamentàlo dans leur solitrude hebdromadaire...
... Ca m'apprendra à fermer ma gueule plutôt que de squatter des articles à la con
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