Nous commencerons
par l'imparable citation de René Maheu, l'ancien Directeur de l'UNESCO, qui va
au vif du sujet : « Le développement c'est la science devenue culture », et qui
sera en quelque sorte le fil directeur de cet essai.
Il existe bien
des définitions de la culture scientifique. Nous proposerons une définition
opérationnelle qui nous permettra
de délimiter le concept sans nécessairement toucher à toutes ses dimensions: «
La culture scientifique est cette entreprise d'action culturelle visant toutes
les composantes de la société, ayant pour ambition d'apporter le savoir
scientifique (connaissance, mode de pensée, valeurs) à ce public, qui est tout
à la fois, une source d'enrichissement intellectuel et moral, et une source de
loisirs. » Notons que l'expression « culture scientifique » est quelque peu ambigüe voire contradictoire. La culture est en effet cette
activité dans laquelle s'engagent des membres d'une société lors de leur temps
libre, c'est donc une activité souvent menée de manière bénévole, liée à la
sensibilité de cette société, faisant écho de ses préoccupations et ses
intérêts, et traduisant de manière artistique l'ethos même de cette société.
D'un autre coté, le qualificatif scientifique pointe vers une
pratique, impliquant l'utilisation d'outils spécialisés, de manipulation de
bases de données issues d'expériences de laboratoire, et finalement de
production d'un savoir pointu fruit d'une recherche rigoureuse. Comment
concilier ces deux aspects aussi intractables voire
antagonistes, l'un lié au monde des loisirs, l'autre à une praxis rigoureuse
relevant de la sphère des activités professionnelles ? En fait comme nous le
verrons elle implique une synergie et en même temps une négociation perpétuelle
entre ces deux domaines. Certains questionnements sur sa faisabilité et ses
limites sont légitimes, mais nous ne pourrons nous y attarder ici quoique nous
y apporterons certains éléments de réponse.
Peut-on vraiment
populariser1 la science sans la trahir ? Peut-on vraiment transplanter certains
éléments de la science dans la sphère culturelle ? La culture scientifique
est-elle nécessaire à une société, ou dit autrement, une société peut-elle
fonctionner et développer ses capacités scientifiques et technologiques sans
elle ? Cette entreprise de création et diffusion de cette branche de la culture
d'un genre nouveau demande l'implication de différents acteurs et relais.
D'abord les «
providers » que sont les scientifiques et les centres de recherche. Puis les
relais que sont les médias les centres culturels, clubs scientifiques etc.
Enfin les destinataires ou « consommateurs » qu'est la société dans ses
diverses composantes scolaires, jeunes, adultes, troisième âge.
La culture
scientifique, ses enjeux et sa mise en culture
L'Algérie, et les
pays du Tiers Monde en général, sont confrontés à un défi civilisationnel
majeur, celui de rattraper leur retard historique et rejoindre le Monde moderne
qui se fait... sans eux. Le Monde qui se fait est aussi un Monde qui défait, et
gare aux sociétés qui rateraient le coche de l'histoire en n'ayant pas su
s'adapter au rythme actuel du progrès. Ce problème existentiel se pose de
manière aigue surtout pour les pays constituant le Tiers Monde aujourd'hui, et
dont, rappelons le, bien peu sinon aucun n'a pu
sortir de son état de sous développement. La maîtrise
de la science et la technologie est vital pour survivre en tant que nation. Il
est aussi clair que toute la puissance économique, militaire, et de ce fait
politique, dans le monde actuel réside. Les deux guerres du Golfe, celle du
Kosovo, et d'Afghanistan sont suffisamment éloquentes sur ce point. Le problème
Palestinien perdure dû à cet état d'ultra domination militaire d'Israël,
problème qui s'est compliqué encore avec la vague de normalisations de régimes
certes moralement dépravés, mais qui pratiquent la Realpolitik.
Il devrait être
clair qu'une condition nécessaire de survie des différents Etats nations réside
dans leur aptitude à développer une certaine capacité scientifique et
technologique.
Peut-on
transplanter la science ?
Si un certain
développement scientifique est vital pour une société, se pose la question de
comment procéder pour y transplanter la science ? En fait, la science se plante
plutôt que se transplante, contrairement à la technologie2. C'est en effet un
processus de longue haleine qui demande beaucoup de dédicace et dont le succès
n'est pas garantie d'emblée. Il s'agira en particulier d'arriver à un seuil
critique de développement scientifico-économico-industriel
au delà duquel l'entreprise scientifique devient «
self-sustainable ». Cette entreprise ne peut arriver
à maturité, voire prospérer, que sur un terrain propice. Il est clair sans que
cela nécessite de longues élaborations, qu'une société portée sur l'irrationnel
par exemple, aura beaucoup de peine à faire prendre pied à la science et la
faire fructifier. Il y a donc bien des conditions qui favorisent l'émergence de
la science, et avec elle, une communauté de scientifiques.
Un facteur qui
rend le sol propice à un tel développement est certainement l'existence et le
développement d'une vigoureuse culture scientifique. Cette culture
scientifique, une fois qu'elle aura imprégné la société, saura créer de manière
générale une attitude positive envers la science au sein de cette société.
L'heureuse formule de René Maheu cité en ouverture prend ici toute sa
signification et capture bien cette synergie entre la culture scientifique et
le développement.
Une société
nourrie d'irrationnel et un Etat archaïsant
Reconnaissons
d'emblée que notre société n'a pas su jusqu'à présent développer d'attitude
positive envers la science. Elle vit une crise de rationalité aigue qui se
traduit par une attitude ambiguë envers la science. Elle accepte le monde
moderne dans ce qu'il produit de biens de consommation de haute technologie,
mais elle est totalement désintéressée par le pourquoi des choses, de même que
toute avancée théorique majeure dans la compréhension du monde, en biologie, en
physique ou autre science, la laisse complètement indifférente. Elle se laisse
certes conter sur les aventures et les francs succès de la science telle que
l'aventure spatiale, la lutte contre les grandes maladies infectieuses, les
merveilles de l'utilisation du laser en médecine, dans l'industrie...mais elle
n'accepte pas le verdict de la science sur des questions les plus anodines si
cela touche à certaines pratiques sociales ou religieuses. Je commencerais pour
illustrer cette a-scientificité chronique de notre société et des diverses institutions
de l'Etat, par ce sempiternel problème de l'observation du croissant lunaire
pour l'annonce du début et de la fin du mois de Ramadhan. Nous acceptons
quasiment chaque année de commencer et de conclure notre jeûne sur la base de
son observation visuelle. Pourtant dans la majorité des cas, année après année,
cette observation d'un croissant « impossible » est prise comme base de notre
jeune. Personne n'a le courage de questionner ces « attentats » répétés à des
vérités cosmiques, pas même les diverses instances scientifiques (Centres de
recherche, conseils scientifiques Universités...), aucune institution de l'Etat
(Ministères de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de
l'Education Nationale, de la Culture, de l'Intérieur). Ils acceptent en toute
pusillanimité de faire jeûner chaque année ou presque, des millions de nos
concitoyens sur la base d'une impossibilité scientifique3. Il ne s'agit pas de
science avancée ; n'importe quel logiciel d'éphémérides à la disposition des
amateurs en astronomie est à même d'arriver à ces conclusions. Ne sommes-nous
pas en droit de parler d'un certain archaïsme de l'Etat4 ? Prenons comme
deuxième exemple l'Advanced Device Detector ou ADE,
en fait l'attrape nigaud absolu. Il s'agit d'un
prétendu détecteur d'explosifs tenu à la main qui fut commercialisé de par le
Monde y compris notre pays et coûtant jusqu'à 60.000 dollars l'unité. Il est
conçu pour « détecter la moindre trace d'explosifs, de drogues, d'ivoire de
contrebande, de truffes, de cadavres et même les billets de banque», et
fonctionnerait jusqu'à une distance de 700 mètres. Il s'avéra que le détecteur
miracle n'était qu'un simple assemblage hétéroclite de pièces sans relation
entre elles et sans aucune capacité de détection de quoique ce soit, et leurs
inventeurs faussaires furent condamnés à de lourdes peines de prison
incompressibles pour arnaque et mise en péril de la crédibilité de l'industrie
britannique. Ce type d'appareil décrit par les juges d' «immoral», joue sur la
psychologie de l'utilisateur avec le pivotement de l'antenne, qui techniquement
parlant n'en est pas une vu qu'elle n'est liée à
aucun émetteur, est du au mouvement inconscient de la
poignée de l'opérateur. Il se trouve que c'est la même sorte d'appareil tenue
au poing du bout des bras par nos policiers, gendarmes et douaniers à ces
centaines de barrages mobiles et fixes à travers le territoire national jusqu'à
ce jour!
En fait, cette
arnaque illustre parfaitement nos propos quant à l'analphabétisme scientifique
de notre pays et l'indifférence totale de nos institutions pour tout ce qui
touche la science. Non seulement personne ne semble « lire » la presse mondiale
qui décrivit cette « arnaque du siècle », mais personne n'utilise sa jugeote.
J'avais analysé en son temps dans les colonnes de ce journal avec force détails
à partir de simples considérations de physique de base pourquoi les exploits
d'un tel appareil étaient impossibles, et que sa seule source de fonctionnement
comme il fut dit était la naïveté et l'ignorance de ses acheteurs. Enfin
dernier exemple, ce qui passa à Constantine le Printemps dernier, juste avant
l'état d'urgence sanitaire.
Les vacances de
Printemps sont en effet propices pour notre association locale d'astronomie
pour mettre en place une série d'activités scientifiques de divertissement destinés
aux écoliers et élèves, faite d'expositions, d'ateliers d'activités manuelles
et séances de planétarium, dans la plus pure tradition de la vulgarisation
scientifique. Or les espaces publics avaient déjà été attribués en exclusivité
à certaines associations «culturelles», dont le Palais de la Culture Al-Khalifa
au groupe Aïssaoua local. Nous ne demandions que ? un
peu de science et un peu de folklore disons (pour être gentil !), mais pas 100%
danse (pardon, «haoul») et musique soufie pour nos
chers écoliers en mal de divertissements printaniers.
La Direction de
la Culture avait décidé de ne faire partager ce créneau des vacances scolaires
avec aucune autre activité à ses centres dédiés «culture». Pourtant, personne
ne nie aux groupes, comme les Aissaoua, leur droit de
cité. Libre à eux de se prêter aux pratiques d'un autre âge avec la complicité
de certains relais locaux, au nom de la «culture», même si cette culture avec
ses relents de charlatanisme, de jonglerie et d'exploitation des sentiments
populaires sur fond de superstitions ne fait pas nécessairement honneur à la
ville de Ben Badis. Mais qu'ils accaparent à eux
seuls le temps d'un printemps scolaire tout l'espace dédié à la culture est une
injustice et une faute certaine de jugement des autorités locales ainsi qu'un
signe certain de décadence.
Ajoutons à tout
cela les pratiques superstitieuses rampantes dans notre société, et qui
touchent aussi bien le commun des citoyens que ceux ayant une formation
universitaire. Ainsi interpréterons t'ils par exemple de simples cas de
coïncidences comme ayant un pouvoir prédictif, comme ils accepteront que
certaines personnes aient des pouvoirs de clairvoyance, et ceci malgré que ces pratiques et croyances font fi des lois de la
physique, de même qu'elles vont à l'encontre des injonctions de l'Islam.
En conclusion ce
constat amer: La science en tant que pratique et en
tant que mode de pensée, n'a pas imprégné la société ni même les institutions
de l'Etat, et est restée largement étrangère à notre société.
Son concurrent principal
: La culture du « Fake News »
La culture
populaire est une force de résistance à l'entreprise d'amener certains modes et
pensées et comportements au diapason avec notre époque. Elle charrie avec elle
superstitions, affabulations et certaines pratiques irrationnelles. Elle
comporte aussi il faut l'admettre, nombre de valeurs positives et authentiques
qui nous façonnent et font de nous ce que nous sommes en tant qu'Algériens,
mais nous ne nous étalerons pas là-dessus ici.
Il y a cependant
un autre concurrent bien plus sérieux et coriace qui est ce que nous nommeront globalement et sans rigueur, la culture des Fake News, ou Fake News tout
simplement, car ils utilisent en effet la technologie de manière fondamentale
et exploitent certaines émotions et blocages psychiques du public pour mieux
faire passer de faux récits et ainsi manipuler les foules. Sans Internet et en
particulier sans les médias sociaux qui permettent à ce qu'ils distillent de
devenir viral, les Fake News n'existeraient pas. Cela
serait simplement des fausses nouvelles colportées par les medias traditionnels
laborieusement induits en erreur, et qui se propageraient comme le fait un
courrier postal en comparaison avec un email. L'ancêtre en la matière pourrait
bien être le bulletin radio diffusée en 1938 par Orson Welles d'une invasion
martienne de la Terre ; les petits hommes verts auraient débarqués dans le New
Jersey, ce qui provoqua un véritable état de panique. Le récit lui-même était
une adaptation du roman «La Guerre des Mondes» écrit en 1898 par H.G. Wells. La
littérature sur les Martiens était abondante à l'époque et l'existence d'autres
civilisations non humaines peuplant les autres planètes était dans l'air du
temps», ce qui prédisposait le public à accorder une crédibilité à la fausse
nouvelle. De plus, qu'un média tenu pour respectable puisse recourir a la diffusion d'un tel « Fake
News » ne venait pas facilement à l'esprit.
Il existe bien
sûr d'autres catégories de fausses nouvelles telles que les mensonges d'Etat,
le journalisme jaune etc. L'innovation dans ce domaine est même encore possible
comme nous l'avons vu avec Donald Trump qui, quoique
crédité d'un taux moyen de mensonges de 7,5 par jour, à
su garder chez ses dizaines de millions de supporters une crédibilité à toute
épreuve. Sa machine à mensonges écrasait à travers l'usage de twitter et facebook toute réfutation et analyse critique. K.Conway sa conseillère à la communication élabora le
concept de « faits alternatifs». Puis plus récemment Christophe Castaner, l'ancien ministre français de l'intérieur, qui,
confronté vidéos à l'appui à ses mensonges sur le niveau de violences
policières lors de répression de manifestants, introduisit le concept de «
faits évolutifs». Ceci fut suivit par les tentatives de Darmanin,
l'actuel ministre de l'intérieur, de légiférer sur l'interdiction de filmer les
policiers en action. Il s'agit là de « stabiliser » les faits au niveau du
récit officiel. Notons que le facteur temps et le manque de références
vérifiables immédiatement est crucial dans la propagation exponentielle des Fake News ; il ne faut pas donner à l'expertise le temps de
les contrer preuves à l'appui. Et quant bien même la
réplique vient, il est trop tard, les médias sociaux ont fait le reste.
Exploitant la
crédulité du public, son « gut feeling » souvent
déplacé, sa misogynie, son intolérance souvent à relent raciste, parfois aussi
sa religiosité, est au cœur de leur foudroyante efficacité : il faut en effet
pour leur succès qu'ils surfent sur des attentes profondes mais aussi bien
entendu un manque criard d'esprit critique de ce public. Ceci est justement ce
à quoi doit s'adresser en urgence la culture scientifique.
Le caractère
vital de la culture scientifique pour l'Algérie
Une condition
nécessaire pour que notre pays, en fait tout pays, puisse arriver à un
développement durable et accède à la modernité est que la culture scientifique
imprègne les différentes couches de la société.
Un déficit de
culture scientifique nourrit par une crédulité du public, a comme corollaire
une incapacité chronique à évaluer rationnellement faits et situations, est
incompatible avec notre époque et les défis qui nous font face.
Le développement
à tous les niveaux de cette culture scientifique est à même de contribuer à
faciliter une transition vers une société mature, au diapason avec son siècle.
Ses deux mamelles sont d'abord l'éducation du public à travers une action multi
dimensionnelle au niveau de centres dédiés à la culture scientifique... qui
n'existent pas vraiment chez nous. Puis en parallèle, il s'agira de développer
la pensée critique à différents niveaux et en particulier au niveau des
programmes scolaires trop largement basés sur le par-coeurisme et l'accumulation d'informations souvent
obsolètes ou inefficaces comme le décrivait le penseur Malek Bennabi dans son diagnostic des maux du Monde musulman. Il
s'agira aussi d'en injecter une sérieuse dose dans nos différents médias dont
quasiment aucun n'a de page dédiée à la science.
Il est aussi à
peine croyable qu'aujourd'hui, malgré nos millions d'élèves scolarisés et nos
centaines de milliers de diplômés de nos universités dans les diverses filières
de science et technologie, il n'y ai pas une seule
revue de popularisation ses sciences. Pire que cela, alors que notre pays
importait il y a quelques décennies des revues scientifiques grand public telles
que Science et Vie, Pour la Science, Ciel et Espace et autres, cette source
s'est tarie depuis. Pour compléter ce sombre tableau, l'Algérie n'a pas su
durant les « fastes » décennies ou l'argent était facilement disponible, ériger
un seul centre science majeur tel que l'a fait la Tunisie avec la Cité des
Science de Tunis et un autre fort respectable... à Tataouine en plein désert,
ou l'Egypte avec son imposante Bibliothèque d'Alexandrie et ses différentes
branches. Nous vivons de fait dans un désert de culture scientifique, et
peut-être le plus triste est que personne ne semble s'en complaindre outre
mesure. L'entreprise de faire aimer la science et ses valeurs au public est un
titanesque chantier, et le plus tôt que l'on s'y attèlera sérieusement à la tâche,
le mieux il en sera pour notre pays!
Notes
1- Nous préférons
l'expression anglo-saxonne de popularisation des sciences à celle de
vulgarisation des sciences. Vulgariser à vu son champ sémantique glisser et a acquis de nos jours la
connotation de rendre vulgaire... ce qui travesti littéralement le sens et la
noblesse de l'entreprise.
2- Notons que
même la technologie ne se transplante pas, Sa possession par une nation
implique un processus laborieux qui demande l'existence préalable d'un tissu
industriel lui même dépendant d'un certain niveau de
développement scientifique.
3- Cette année
est un peu spécial. Le ciel étant couvert sur tout le
territoire national la nuit du 29 du Chaabane (12
avril 2021), aussi le Comité National des Croissants n'a pu recourir à une
quelconque observation douteuse de certaines wilayas du Sud, mais a, toute
honte bue, changé sa règle habituelle de Fiqh
(Adoptant la règle d' «un seul Horizon » ou «Tawhid
al-Matali» au lieu de se baser sur l'observation
locale comme d'habitude), et ainsi rejoindre un pseudo consensus arabe qui
pourtant était basé sur la complétion du Chaabane la
veille chez eux (11 avril). Mais eux n'avaient donc pas le choix. Nous,
nous avons fait le choix de faire mentir la plus précise des sciences :
l'astronomie. De plus, aucun croissant lunaire n'a été vu (Et ne pouvait être
vu) cette nuit du 12 avril à travers tout le Monde Musulman.
4- Ajoutons à
cela qu'il n'y a pas de tradition d'utiliser l'expertise scientifique pour des
problèmes spécifiquement scientifiques, comme on mènerait des expertises
financières ou techniques. Dans le meilleur des cas, on ferait appel à des
experts étrangers, les « vrais »...
*Département de
Physique, Université Mentouri, Constantine1