Guerre en Ukraine: Macron exhorte la Russie "à accepter" la proposition de trêve américaine

Ce direct consacré à la guerre en Ukraine est terminé. Alors que les discussions autour d'un cessez-le-feu se poursuivent Donald Trump affirme avoir insisté auprès de Vladimir Poutine pour que les "vies" des soldats ukrainiens soient "épargnées" lors d'échanges qualifiés de "productifs".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé son homologue russe Vladimir Poutine de "saboter la diplomatie en posant des conditions extrêmement difficiles et inacceptables dès le départ, avant même un cessez-le-feu".

De son côté Emmanuel Macron a appelé la Russie à "accepter la proposition américano-ukrainienne d'un cessez-le-feu de 30 jours" et à "cesser" les "exactions" en Ukraine ainsi que "les déclarations dilatoires". Merci de nous avoir suivi.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a accusé vendredi le président russe Vladimir Poutine de "ne pas prendre la paix au sérieux", après les réserves exprimées par Moscou sur la trêve avec l'Ukraine proposée par les Etats-Unis.

"Nous ne pouvons pas permettre au président Poutine de jouer avec l'accord proposé par le président (américain Donald) Trump", a déclaré le dirigeant britannique, qui organise samedi un sommet par visioconférence consacré à l'Ukraine.

"Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux", a ajouté Keir Starmer dans un communiqué.

"Nous avons eu de bonnes nouvelles de la Russie. Nous sommes dans une bonne position sur le plan militaire". Le président américain Donald Trump "pense que la Russie va signer un accord" de cessez-le-feu avec l'Ukraine.

"J'espère que nous allons éviter tout désastre, je leur ai demandé de le faire", a-t-il déclaré ce soir.

Lors d'une interview pour l'émission américaine Full Measure, Donald Trump a assuré que les États-Unis sont en train de discuter avec la Russie de la proposition de cessez-le-feu, acceptée par l'Ukraine.

"Je pense que cela avance raisonnablement bien. (...) Je pense que cela se passe bien. Nous en saurons un petit peu plus lundi", a-t-il déclaré.

Si Vladimir Poutine refuse la trêve, ce sera "une mauvaise nouvelle pour le monde", a répondu le président américain à la question de la présentatrice, "mais je pense qu'il va accepter".

"Je pense que je le connais plutôt bien, et je pense qu'il va accepter", a-t-il conclu.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré sur X avoir eu "conversation productive et substantielle" avec Emmanuel Macron.

Ils ont évoqué ensemble les "aspects techniques" d'un contrôle du respect de la trêve proposée en Ukraine, a-t-il dit dans son adresse à la nation quotidienne, publiée sur les réseaux sociaux.

Volodymyr Zelensky a remercié le président français pour "ses conseils" et "ses efforts" "en vue d'une paix juste et durable" et s'est dit "reconnaissant".

Emmanuel Macron exhorte la Russie "a accepté la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours".

"L’agression russe en Ukraine doit prendre fin. Les exactions doivent cesser. Les déclarations dilatoires aussi", déclare-t-il sur X.

Demain, "nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l'Ukraine et à une paix solide et durable, en visioconférence" avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky "et tous nos partenaires", assure sur X le chef de l'État.

Il annonce avoir "échangé" aujourd'hui avec ces deux dirigeants "à la suite des avancées permises par la réunion entre les États-Unis et l'Ukraine à Jeddah", en Arabie Saoudite, mardi.

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas va proposer aux 27 pays de l'UE de fournir une aide militaire à l'Ukraine pouvant aller jusqu'à 40 milliards d'euros. Kaja Kallas avait déjà présenté une première version de son initiative pour aider rapidement les forces armées ukrainiennes, mais celle-ci ne contenait aucun chiffre.

Le nouveau texte, qui sera présenté lundi aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et dont l'AFP a obtenu une copie, suggère cette fois de mobiliser rapidement 20 milliards et potentiellement jusqu'à 40 milliards d'euros en fonction des besoins de l'Ukraine, pour l'aider à s'équiper en munitions d'artillerie, dont deux millions d'obus en 2025, en systèmes de défense anti-aérienne ou encore en drones.

Quelque deux milliards seraient financés grâce aux intérêts produits par les avoirs russes gelés dans l'Union européenne, selon ce texte. Pour le reste, Kaja Kallas souhaite que chaque État membre contribue en fonction de son "poids économique".

Le 6 juin 2023, en Ukraine, le barrage de Kakhovka qui alimentait en eau la centrale nucléaire de Zaporijia dans le sud-est du pays a en partie été détruit.

Des scientifiques s'inquiètent dans une étude publiée ce jeudi 13 mars de l'importante quantité de substances toxiques enfouies au fond du réservoir qui risquent de, petit à petit, se déverser dans le Dniepr.

"La destruction du barrage en juin 2023 a libéré des polluants accumulés dans les sédiments du réservoir, créant une source durable de contaminants susceptibles d'être propagés par de futures inondations", résume l'étude.

Selon l'auteure principale de l'étude, Oleksandra Shumilova, "leurs conséquences sont comparables à celles des radiations".

Retrouvez plus de détails sur cette "bombe à retardement toxique" dans notre article.

Le président Vladimir Poutine a appelé les soldats ukrainiens combattant dans la région russe de Koursk à déposer les armes, après un appel de Donald Trump à "épargner la vie" des militaires sur le front.

"S'ils déposent les armes et se rendent, ils se verront garantir la vie et un traitement digne conformément aux normes du droit international et aux lois de la Fédération de Russie", a déclaré le maître du Kremlin, selon des propos diffusés par un journaliste russe.

Depuis le Canada où se tient une réunion du G7, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a réitéré son appel à des "concessions" de la part de la Russie et de l'Ukraine.

"Le seul moyen de mettre fin à cette guerre est de passer par un processus de négociations", a-t-il déclaré.

"Les négociations, que ce soit dans le domaine des affaires, du commerce ou de la géopolitique, impliquent que les deux parties fassent des concessions", a-t-il ajouté après une déclaration finale du G7 qui a affirmé son "soutien indéfectible" à "l'intégrité territoriale".

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a affiché un "optimisme prudent" quant à la possibilité d'une trêve entre la Russie et l'Ukraine, après qu'un envoyé spécial américain a rencontré le président russe Vladimir Poutine.

"Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de travail qui reste à faire, mais il y a des raisons d'afficher un optimisme prudent", a-t-il déclaré à la presse depuis le Canada, après la réunion des chefs de diplomatie du G7.

La situation "est très difficile" pour les troupes ukrainiennes qui occupent une petite partie de la région russe de Koursk, a admis le président Volodymyr Zelensky, dont l'armée a cependant démenti tout risque d'encerclement dans cette zone.

"La situation dans la région de Koursk est évidemment très difficile", a-t-il déclaré à un groupe de médias. Les troupes ukrainiennes contrôlent une partie de cette région frontalière depuis août 2024, mais ont dû reculer rapidement ces derniers jours après une percée russe.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vouloir des relations "normales" avec son homologue américain Donald Trump, après des épisodes de tensions entre les deux hommes et une rencontre houleuse à la Maison Blanche fin février.

"Les relations étroites avec les États-Unis sont très importantes pour l'Ukraine (...) Nous avons besoin de relations normales et efficaces", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une rencontre avec des journalistes à Kiev.

Volodymyr Zelensky accuse sur Telegram Vladimir Poutine de faire "tout ce qu'il peut pour saboter la diplomatie" concernant un possible cessez-le-feu.

"Poutine ne peut pas se retirer de cette guerre, car il n'aurait alors plus rien", juge le président ukrainien.

"C'est pourquoi il fait maintenant tout ce qu'il peut pour saboter la diplomatie en posant des conditions extrêmement difficiles et inacceptables dès le début, avant même le cessez-le-feu", dit-il.

Volodymyr Zelensky estime que la "puissance de l'Amérique" peut forcer Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine, dans un message posté sur ses réseaux sociaux.

"Poutine ne mettra pas fin à cette guerre de son propre chef. Mais la force de l'Amérique est suffisante pour y parvenir", affirme le président ukrainien, appelant Washington à "des mesures fortes".

L'armée ukrainienne rejette les affirmations de Donald Trump sur un encerclement de ses troupes par l'armée russe.

"Il n'y a pas de menace d'encerclement de nos unités" dans la région russe de Koursk, assure l'état-major de l'armée sur Facebook.

"En ce moment même, des milliers de troupes ukrainiennes sont complètement encerclées par l'armée russe et sont dans une situation très mauvaise et de vulnérabilité", a affirmé le président américain dans un message publié sur son réseau Truth Social.

La Russie a commis les "crimes contre l'humanité" de disparitions forcées et de torture dans le cadre de la guerre en Ukraine, selon une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies.

Ces crimes ont été perpétrés dans le cadre "d'une attaque systématique et généralisée contre la population civile", indique ce groupe d'enquêteurs dans un rapport publié cette semaine.

Volodymyr Zelensky appelle une nouvelle fois pour un "cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" et "l'échange de prisonniers" ukrainiens et russes, dans un message publié sur ses réseaux sociaux. C'est la seule façon selon lui de "nous rapprocher d'une paix juste et durable".

Il accuse la Russie de "poser délibérément des conditions qui ne font que compliquer et ralentir le processus" et d'être "le seul acteur qui souhaite que la guerre se poursuive et que la diplomatie soit rompue".

Le G7 menace la Russie de nouvelles sanctions si elle ne soutient pas la trêve en Ukraine, dans une déclaration finale après trois jours de discussion entre les chefs de diplomatie, au Canada.

Le G7 affirme son "soutien indéfectible" à "l'intégrité territoriale" de l'Ukraine et demande des "dispositifs de sécurité solides" pour Kiev, afin d'éviter que le pays subisse une nouvelle "agression", dans une déclaration finale après trois jours de discussion entre les chefs de diplomatie, au Canada.

Pays hôte du G7, le Canada assure que les pays membres font preuve d'une "forte unité" dans les discussions sur un cessez-le-feu en Ukraine.

"Nous soutenons la proposition américaine d'un cessez-le-feu, accepté par les Ukrainiens, et nous sommes toujours en attente de la réaction russe", indique également le Canada, via sa ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.

Donald Trump demande "avec insistance" à Vladimir Poutine que les "vies" des soldats ukrainiens soient "épargnées".

"En ce moment même, des milliers de troupes ukrainiennes sont complètement encerclées par l'armée russe et sont dans une situation très mauvaise et de vulnérabilité", déplore le président américain, sur son réseau Truth Social.

"J'ai demandé avec insistance au président Poutine que leurs vies soient épargnées. Il s'agirait d'un massacre horrible, sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale", précise Donald Trump.

Plus d'informations ici.

Donald Trump évoque des "discussions très positives", dans un message posté sur son réseau Truth Social.

"Nous avons eu hier des discussions très positives et productives avec le président russe Vladimir Poutine", affirme le président américain ce vendredi, sans préciser s'il lui a parlé par téléphone.

Donald Trump assure "qu'il y a de fortes chances que cette guerre horrible et sanglante puisse enfin prendre fin", à propos du conflit en Ukraine.

La Russie se dit "indignée" de la condamnation à la réclusion à perpétuité d'un ressortissant russe pour des crimes de guerre commis en Ukraine.

"La partialité du tribunal d'Helsinki, qui a prononcé une peine manifestement politisée à l'encontre d'un citoyen russe, est évidente", a accusé dans un communiqué l'ambassade russe en Finlande.

Ex dirigeant du groupe paramilitaire néo-nazi "Rusich group ", Vojislav Torden a été condamné pour quatre crimes de guerre commis en 2014. Une condamnation "politique", selon la Russie.

Le chancelier allemand sortant Olaf Scholz recevra mardi prochain, le 18 mars, à Berlin Emmanuel Macron pour faire le point la situation en Ukraine et préparer le Conseil européen des jours suivants, a annoncé le gouvernement allemand.

L'échange, prévu mardi en fin d'après-midi, sera dédié aux "sujets européens" mais aussi aux "sujets internationaux qui nous préoccupent tous (...), en particulier l'évolution de la situation en Ukraine", a indiqué à la presse le porte-parole de la chancellerie Steffen Hebestreit.

Olaf Scholz et Emmanuel Macron devraient également évoquer le plan de réarmement de l'Union européenne, dont l'objectif affiché est de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros, ainsi que la série d'offensives commerciales lancée par Donald Trump contre ses alliés comme ses concurrents.

Emmanuel Macron reçoit actuellement les industriels du secteur de la défense à l'Élysée pour une réunion dédiée au réarmement de la France, alors que la guerre en Ukraine se poursuit.

Parmi eux, des représentants de Dassault Aviation, d'Airbus, du groupe spécialisé dans les logiciels de défense Safran ou Gicat (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres).

Kiev salue la condamnation en Finlande à la prison à perpétuité du Russe Vojislav Torden, dirigeant du groupe paramilitaire néo-nazi "Rusich group ", pour quatre crimes de guerre commis dans l'est de l'Ukraine en 2014.

"Cette affaire marque une étape clé dans la lutte contre l'impunité des auteurs de violations graves du droit international humanitaire", déclare le parquet dans un communiqué.

La réponse de Vladimir Poutine à la proposition américaine de cessez-le-feu dans le conflit en Ukraine est "au mieux" une "manoeuvre dilatoire", soit destinée à gagner du temps, estime le ministère allemand des Affaires étrangères.

La diplomatie allemande doute du "sérieux intérêt à travailler sur un cessez-le-feu durable" de la part du président russe, déclare la porte-parole Kathrin Deschauer lors d'une conférence de presse du gouvernement.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit favorable à un cessez-le-feu à condition que certaines "questions importantes" soient réglées.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assure lors de son briefing quotidien que Donald Trump et Vladimir pourraient avoir prochainement une conversation téléphonique.

"Quand (l'émissaire américain) M. Witkoff apportera toutes les informations au président Trump, nous déterminerons le timing pour une conversation" entre les dirigeants russe et américain, dit-il.

"Il y a une compréhension des deux côtés sur la nécessité d’une telle conversation", assure encore Dmitri Peskov.

L'Union européenne renouvelle pour six mois ses sanctions individuelles contre des milliers de Russes accusés de favoriser la machine de guerre de Moscou contre l'Ukraine, après des discussions ardues avec Budapest qui s'opposait à cette prolongation.

Ces sanctions contre la Russie doivent être renouvelées tous les six mois, à l'unanimité des 27 pays membres, et la Hongrie avait réclamé que plusieurs noms soient retirés de la liste, selon des diplomates.

La France, le Royaume-Uni et l'Italie ont passé commande de 218 missiles anti-aérien Aster dont la livraison sera accélérée pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire sur le continent, a annoncé vendredi le ministère français des Armées.

Cette acquisition conjointe s'inscrit dans le cadre d'une commande-cadre de près de 700 missiles passée en décembre 2022 pour les trois pays.

La Russie se dit "prudemment optimiste" après une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire du président américain Steve Witkoff.

Elle assure par ailleurs que Vladimir Poutine a remis hier à l'émissaire américain Steve Witkoff un message adressé à Donald Trump au sujet de sa proposition de trêve en Ukraine.

"Quand M. Witkoff apportera toutes les informations au président Trump, nous déterminerons le timing pour une conversation" entre les dirigeants russe et américain, a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L'armée russe revendique la reprise de la localité de Gontcharovka, dans la région russe de Koursk, dernière illustration en date des avancées de Moscou dans cette zone occupée par les forces ukrainiennes depuis l'été 2024.

Le ministère russe de la Défense affirme dans un communiqué que ses troupes ont "libéré" la Gontcharovka, située dans la banlieue de Soudja, ville de la région de Koursk que la Russie affirme avoir repris la veille à l'armée ukrainienne.

L'Ukraine dit avoir frappé dans la nuit un entrepôt de missiles et deux stations de compression de gaz en Russie, quelques heures après les réserves émises par Vladimir Poutine sur la trêve proposée par les États-Unis et acceptée par Kiev.

Dans un communiqué, les services spéciaux ukrainiens (SBU) affirment que leurs drones ont touché dans la nuit de jeudi à vendredi "un dépôt de missiles pour les systèmes S-300/S-400" dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, provoquant une explosion.

Le SBU assure également avoir visé et frappé deux stations de compression de gaz dans les régions russes de Tambov et Saratov.

Vojislav Torden, dirigeant du groupe paramilitaire néo-nazi "Rusich group", est condamné en Finlande à la réclusion à perpétuité pour quatre crimes de guerre commis dans l'est de l'Ukraine en 2014.

Détenu en Finlande depuis juillet 2023, l'homme âgé de 38 ans selon la presse locale, est notamment condamné pour avoir défiguré un prisonnier ukrainien blessé, a indiqué le tribunal d'Helsinki dans son communiqué.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré au président russe, Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique que son pays soutenait "toutes les initiatives" visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Un peu plus tôt, le Kremlin avait fait état de cette conversation téléphonique, indiquant que Vladimir Poutine avait apprécié les "efforts de médiation de l'Arabie saoudite" qui avait accueilli le 18 février des pourparlers russo-américains.

Hubert Védrine estime qu'on "redécouvre la guerre froide" avec la guerre en Ukraine, "mais ça n'a jamais été complètement différent", dit-il sur BFMTV-RMC.

"Il y a un moment, à la fin de l'URSS, où il y a eu une sorte d'illusion de l'Occident, (..) mais c'était déjà fictif", estime l'ex ministre des Affaires étrangères.

"Comme les Occidentaux ont raté la gestion de l'après guerre froide et la question russe, on est revenu assez vite à cette situation de nouvelle guerre froide, mais la menace existencielle était vraie avant", analyse-t-il.

Désormais, "il faut réorganiser l'Europe de demain comme une sorte de gros porc-épic militaire que personne n'aura envie de tester", estime l'ex ministre.

L'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine estime que des "négociations très compliquées" s'annoncent pour aboutir à la paix en Ukraine, dans de discussions où "les Européens n'ont pas les cartes", dit-il sur BFMTV-RMC ce vendredi.

"On est au début de négociations très compliquées, historiques, pour lesquelles nous les Européens, on n'a pas les cartes", dit-il.

"Les Européens ont cessé d'être des bisounours. Mais est-ce qu'on va retrouver une forme de pouvoir ? L'Europe n'a jamais été en tant que telle une puissance", estime-t-il, estimant que "chaque pays devra peut-être faire des sacrifices politiques".

La Russie a annoncé vendredi avoir abattu quatre drones ukrainiens se dirigeant vers Moscou, une autre attaque d'engins lancés par l'Ukraine ayant provoqué un incendie dans un dépôt de pétrole dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest du pays.

Cette annonce est intervenue quelques heures après une déclaration du président russe Vladimir Poutine qu'il était favorable à une trêve de 30 jours en Ukraine, proposée par les Etats-Unis à l'issue de discussions en Arabie saoudite, mais qu'il y avait des "nuances" et des "questions importantes" à régler avant.

"Les systèmes de défense antiaérienne du ministère de la Défense ont repoussé une attaque de quatre drones qui se dirigeaient vers Moscou", a écrit sur Telegram le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine, en précisant que les services de secours avaient été dépêchés sur les lieux de la chute des débris.

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone dans la nuit de jeudi à vendredi avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, pour évoquer notamment le règlement du conflit ukrainien, a annoncé le Kremlin dans un communiqué.

Cette conversation avec Mohammed ben Salmane a eu lieu peu après que leprésident russe a déclaré qu'il était "pour" un cessez-le-feu en Ukraine, proposé par les Etats-Unis à l'issue de discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky en Arabie saoudite, mais que des "questions importantes" devaient être réglées avant toute trêve.

Selon le Kremlin, lors de cet entretien téléphonique avec le prince saoudien, Vladimir Poutine "a donné une haute appréciation aux efforts de médiation de l'Arabie saoudite" qui a notamment accueilli le 18 février des pourparlers russo-américains.

L'unité du groupe - Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Japon - est fortement ébranlée par le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui s'est rapproché de manière spectaculaire de Vladimir Poutine et mène une guerre commerciale avec ses proches alliés.

Le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Toshihiro Kitamura, a dit espérer que le G7 parvienne à une déclaration d'unité sur l'Ukraine.

"Si nous ne le faisons pas, cela ne fera que profiter à des pays comme la Chine et la Russie", s'est inquiété M. Kitamura.

Selon une source diplomatique à l'AFP, "il reste du travail" pour s'accorder malgré les désaccords. "Tout le monde s'observe, chacun reste sur ses positions mais sans se montrer offensif", a décrit cette même source.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé hier les "propos manipulateurs" de son homologue russe Vladimir Poutine sur la proposition américaine de cessez-le-feu, l'accusant de vouloir "faire traîner les choses" afin de poursuivre la guerre.

"Nous avons tous entendu les paroles très prévisibles et très manipulatrices de Poutine en réponse à l'idée" de cette trêve, a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, appelant à accroître la pression sur Moscou.

Depuis Washington, le locataire de la Maison Blanche a jugé "très prometteuse" mais "pas complète" la déclaration de son homologue russe, ajoutant que ce serait "très décevant pour le monde" si, in fine, la Russie rejetait ce plan.

Un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, proposé par le président américain Donald Trump, donnerait "un répit" à l'armée ukrainienne, en difficulté sur le front, avait dénoncé hier le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.

"Ce n'est rien d'autre qu'un répit temporaire pour les militaires ukrainiens, rien de plus", a déclaré Iouri Ouchakov dans un entretien à la télévision russe, ajoutant que le président russe s'exprimerait "probablement" jeudi sur le sujet.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine et aux négociations pour la paix. Hier, Kiev a ordonné l'évacuation de huit localités dans la région conquise de Koursk en Russie après la perte de la ville de Soudja.

Lors d'une conférence de presse en compagnie de son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, Vladimir Poutine a déclaré être "d'accord" avec l'idée d'arrêter les combats avec l'Ukraine, indiquant soutenir "entièrement" la trêve de 30 jours, avant d'évoquer certains questionnements.

Du côté des États-Unis, Donald Trump a confirmé qu'il souhaite parler du cessez-le-feu avec Vladimir Poutine. Il a également annoncé qu'il va échanger directement avec le président russe. "Il a émis un signal prometteur. J'aimerais le rencontrer et lui parler", a lancé le président américain, rappelant que l'urgence se situe autour d'un cessez-le-feu avec l'Ukraine.