Mayotte : entre la France et les Comores, un bras de fer ancien
Une crise qui remonte à 1976, lorsqu'à l'issue d'un référendum, Mayotte décide de rester rattachée à la France quand les trois autres îles de l'archipel votent pour l'indépendance.
La tension est une fois de plus montée entre les Comores et la France. «Je suis solidaire des Mahorais sur les revendications, affirme le ministre comorien de l'Intérieur, Mohamed Daoudou, en référence au vaste mouvement social provoqué en grande partie par la présence massive de clandestins sur le confetti français. Mais on fait des Comoriens des boucs émissaires. La façon dont ils sont traités chez eux est inadmissible.» Le Quai d'Orsay s'est contenté de dire que les termes d'une circulaire comorienne interdisant toutes «les réadmissions contraintes» de migrants «sont contraires à la relation que nous souhaitons entretenir avec les Comores».
« Les Comoriens à Mayotte ne sont pas des immigrés. Il faut que les deux gouvernements trouvent une formule pour négocier et éviter les drames »
Mohamed Daoudou, le ministre comorien de l'Intérieur
Dans le fond, Mohamed Daoudou, comme tous les Comoriens, se refuse à considérer Mayotte comme un territoire étranger. Cette dernière a choisi en 1976, à l'issue d'un référendum, de rester rattachée à la France quand les trois autres îles de l'archipel avaient voté pour l'indépendance. Cette fracture est un sujet de frictions régulières entre Paris...